Alors qu’Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié viennent de s’accorder pour aller au parti unifié, un cadre du PDCI a émis des réserves quant à cette nouvelle donne. Il estime que tout cela doit se faire au terme d’un processus et surtout après l’alternance 2020 en faveur de son parti.
Parti unifié, des cadres du PDCI toujours réticents
L’alternance en 2020 en faveur d’un militant actif du PDCI-RDA semble être une orientation de laquelle ne veulent s’écarter certains cadres du vieux parti. Cette idée est devenue quasi-obsessionnelle au point où la récente rencontre entre les deux têtes fortes du RHDP n’a pu apaiser les ambitions.
Aussi, le Réseau des cadres « PDCI…Notre Héritage » n’entend pas brader leur héritage au nom d’une quelconque alliance qui ferait disparaitre leur identité. Pour Djedri N’Goran qui en est le président, « au regard des orientations du Président Henri Konan Bédié, Président du Parti, il conviendrait de focaliser les efforts sur un objectif-clé, notre retour au Pouvoir d’Etat dès 2020 ».
A cet effet, il appelle ses camarades de parti à emboiter le pas au Secrétaire exécutif, Maurice Kakou-Guikahué, afin de travailler à relever les défis de « l’enrôlement et l’identification de nos militants, le redécoupage électoral, la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI)» conformément aux résolutions du Séminaire de Bingerville.
Après la satisfaction de toutes ces exigences, alors la naissance du parti unifié dénommé Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ne pourra qu’être facilitée. Il s’agit pour lui du « départ affirmé d’un processus et non son aboutissement ».
Car les « adhésions ne pourront se faire que dans un esprit de vérité, de sincérité et de partage réels entre les élites de ces partis ; pour servir à la fois de modèle et de ferment », a-t-il précisé.
C’est donc à croire que le chemin qui mène au parti unifié est parsemé d’embuches qui pourraient constituer de véritables obstacles à sa matérialisation.