Le ministère des Affaires étrangères de la Belgique a appelé jeudi, ses ressortissants à la vigilance dans les régions anglophones du Cameroun, secouées depuis plus d’un an par une crise socio politique, sur son site internet.
La Belgique appelle ses ressortissants à la prudence dans les zones anglophones.
Pour les autorités Belge, « une vigilance accrue est de mise » pour ses ressortissants, dans la partie anglophone du Cameroun à cause de l’insécurité qui prévaut dans cette région.
Début avril, 12 touristes italiens et suisses, avaient enlevés par « une bande de terroristes » dans la localité de Moungo-Ndor, en se rendant au site de « Twin Lakes », deux lacs situés dans le secteur de Kupe Muanengumba (région du Sud-ouest), selon le gouvernement qui a annoncé leur libération, au cours d’une opération de l’armée.
Un consortium de syndicats anglophones exige l’indépendance de leurs régions et le départ du président Paul Biya, au pouvoir depuis 35 ans. Le consortium dénonce la marginalisation de la minorité anglophone (environ 20% des 24 millions d’habitants) par rapport à la majorité francophone.
Au Cameroun, les zones anglophones sont des zones à risque,selon les Belges.
Mi-mars, deux ingénieurs tunisiens avaient été enlevés. L’un d’eux avait été tué lors d’une opération de l’armée pour les libérer, « assassiné » par « les terroristes ».
Le Nord-ouest et le Sud-ouest, les deux régions anglophones du pays, traversent une crise socio-politique depuis plus d’un an.
Axées au départ, en octobre 2016, sur des aspects corporatistes, les revendications des avocats et enseignants anglophones se sont par la suite transformées en une crise socio-politique en raison des répressions des forces de l’ordre.
La situation s’est dégradée avec l’interpellation au Nigeria de 47 séparatistes dont Sisiku Ayuk Tabe (leader) et leur extradition au Cameroun.
Outre les attaques contre les Forces de défense, les séparatistes procèdent à des enlèvements de responsables administratifs dans ces zones.