Mark Zuckerberg est visiblement en train de boire du calice jusqu’à la lie dans cette affaire de Cambridge Analytica qui éclabousse son entreprise. Le Patron de Facebook était donc, ce mardi 10 avril, devant le Congrès américain pour s’expliquer sur sa part de responsabilité dans ce scandale.
Le mea culpa de Mark Zuckerberg devant le Congrès américain
Timide et quelque peu mal à l’aise en public, Mark Elliot Zuckerberg devait pourtant s’expliquer devant le Congrès américain dans l’affaire Cambridge Analytica. En effet, cette société britannique avait récupéré les données personnelles de près de 90 millions d’utilisateurs de Facebook à leur insu lors de la présidentielle américaine. Ce piratage aurait alors favorisé l’élection de Donald Trump face à Hillary Clinton lors de la course à la Maison-Blanche.
Mais comment cela a-t-il été possible ? Facebook ne dispose-t-il pas de logiciels garantissant la protection des données personnelles de ses utilisateurs ? Ou plutôt serait-ce par une complicité interne que le cabinet anglais s’est permis cette intrusion dans ces comptes sur le plus grand réseaux social ?
Quoi qu’il en soit, Zuckerberg n’a qu’une seule parole à la bouche : « Nous n’avons pas pris une mesure assez large de nos responsabilités et c’était une grosse erreur. C’était mon erreur et je suis désolé. » Poursuivant, il ajoute : « La majorité de notre existence, nous nous sommes concentrés sur tout le bien que connecter les gens peut faire (…) Il est évident aujourd’hui que nous n’avons pas fait assez pour empêcher ces outils d’être utilisés de façon malintentionnée. »
L’utilisation politique faite de ce réseau social était, cependant, jugée intolérable pour les parlementaires qui attendent du PDG de Facebook, bien plus qu’un simple mea culpa afin d’oeuvrer à éviter que ce genre d’incidents se reproduisent ultérieurement.
Le jeune milliardaire américain a alors indiqué que son entreprise s’est lancée dans une « course aux armements contre des gens en Russie dont le travail est de tenter d’exploiter nos systèmes et d’autres systèmes sur internet ».
En dépit de toutes les mesures drastiques qui seront ultérieurement prises pour mieux protéger les données des facebookers, Zuckerberg rassure qu’il ne se dérobera pourtant pas de sa mission de « connecter les gens partout dans le monde et de les rapprocher et, pour ce faire, nous estimons que nous devons apporter un service que tout le monde peut s’offrir », assurant ainsi la gratuité d’une version de ses services.