L’association Ensemble contre la peine de mort (ECPM) et des organisations de défense des droits de l’homme ont dénoncé mardi, l’extension du champ d’application de la peine de mort et la reprise des exécutions dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, au terme d’un congrès régional africain à Abidjan
Treize pays africains maintiennent encore la peine de mort
« La lutte contre le terrorisme est détournée par certains gouvernements pour étendre le champ d’application de la peine de mort et reprendre les exécutions », a relevé l’association, dans la déclaration finale du congrès organisé en partenariat avec des organisations de défense des droits de l’Homme, la FIACAT et la CNDHCI.
Ces associations ont évoqué une pratique « discriminatoire » de la peine de mort dans certains pays, regrettant que des « condamnés à mort subissent un traitement cruel, inhumain et dégradant »
Treize pays en Afrique maintiennent encore cette peine de et l’appliquent souvent de manière « arbitraire ».
Sur les 55 Etats africains, 20 ont aboli la peine capitale pour tous les crimes tandis que 22 observent un moratoire sur les exécutions, selon les participants au congrès d’Abidjan qui se sont félicités que depuis 10 ans, sept Etats ont aboli la peine de mort.
Il s’agit du Bénin, Burundi, Congo, Gabon, Madagascar, Togo et de la Guinée.
Ces organisations ont appelé les Etats rétentionnistes africains, à abolir la peine pour tous les crimes, instaurer un moratoire sur les condamnations à mort et les exécutions, et publier des informations régulières, fiables scientifiquement et produites de manière indépendante sur son application.
Elles ont invité les parlementaires africains à se regrouper en réseaux nationaux, régionaux et internationaux et porter le débat de l’abolition au cœur de leurs débats
L’association ECPM a demandé à la société civile de rejoindre la Coalition mondiale contre la peine de mort, engager des actions de sensibilisation et d’éducation auprès du public, des décideurs politiques, médias, des faiseurs d’opinion et des juristes.