La justice ivoirienne a condamné vendredi, Aboudramane Ba, un Guinéen âgé de 18 ans, à cinq ans de prison et une amende de 200.000 FCFA, pour tentative d’enlèvement d’enfant à Abobo, au nord d’Abidjan, a constaté ALERTE INFO.
La justice ivoirienne à l’épreuve de la fermeté
Aboudramane Ba a été surpris avec un enfant en classe de CP1 (cours préparatoire première année) à Abobo, au nord d’Abidjan, dans une école où il dit s’être rendu pour voir sa sœur. C’est du moins ce qu’il a confié aux juges lors de son procès.
Le prévenu qui a nié les faits « d’enlèvement d’enfants » devant la justice ivoirienne a dit s’être rendu dans cette école pour récupérer sa petite sœur dont il serait resté sans nouvelles plusieurs mois durant.
Le parquet d’Abidjan avait requis 10 ans de prison contre Aboudramane Ba et une amende de 500.000 FCFA pour « tentative d’enlèvement d’enfant ».
Début mars, le président Alassane Ouattara avait réclamé à la justice ivoirienne plus de fermeté envers les coupables de ce type de faits.
« Tous les suspects seront traduits devant la justice et les coupables » d’enlèvement d’enfant seront sévèrement punis », avait prévenu le Président Ouattara avant de condamner en direct sur la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI) « ces crimes ignobles perpétrés sur des enfants sans défense ».
Selon un bilan du gouvernement ivoirien en mars dernier, huit cas de disparitions d’enfants ont été enregistrés. Dans le pays. Un cas est non élucidé, trois ont conduit à des décès tandis que quatre autres ont été retrouvés.
Le président avait également « donné des instructions fermes pour que (les) forces de défense et de sécurité se déploient en nombre, sur le terrain pour protéger « les populations ».
Le 24 février, l’enlèvement et l’assassinat à Abidjan d’un garçon âgé de 4 ans, « Bouba » avait soulevé une vague de contestation dans toute la Côte d’Ivoire.
Le 03 mars, plus de 500 personnes, hommes et femmes, jeunes et enfants, émus par cet assassinat, se sont réunies devant le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) d’Angré (quartier huppé à l’Est d’Abidjan ), lieu du crime, pour rendre un ultime hommage à Traoré Aboubacar Sidick dit « Bouba »
Alassane Ouattara a souhaité qu’il n’y ait « plus jamais de cas Bouba » en Côte d’Ivoire.