Pas question d’accueillir une base de l’armée américaine sur le sol ghanéen. Ainsi en a tranché le président Nana Akufo-Addo face à la polémique qui enfle à Accra.
Affaire base américaine, Akufo-Addo rassure ses compatriotes
Plusieurs pays africains ont accueilli sur leur sol des bases militaires étrangères, et ce, depuis les indépendances. Ce déferlement d’armées étrangères en Afrique se poursuit encore ces dernières années avec la montée du terrorisme. Mais pour les autorités ghanéennes, l’installation d’une base militaire américaine au Ghana n’est pas à l’ordre du jour.
En effet, le président Nana Akufo-Addo est monté au créneau, ce jeudi, pour rassurer ses compatriotes quant à ces rumeurs qui enveniment l’atmosphère dans la capitale ghanéenne. Cette polémique est née des accusations de l’opposition quant à la signature d’un accord entre Accra et Washington pour recevoir des soldats américains. Des marches de protestations avaient par ailleurs été organisées par le Congrès national démocratique pour s’opposer à cette éventualité.
Mais le président ghanéen a indiqué que le Ghana « n’offrait pas de base militaire aux États-Unis ». Avant d’ajouter : « Ils n’ont jamais fait une telle demande, et n’en feront pas. Je respecte la mémoire des patriotes, dont les sacrifices nous ont apporté notre indépendance et notre liberté. »
Et pourtant, en vertu de cet accord « Les soldats américains seront installés sans entrave, mais sans base non plus ». Le chef d’état ghanéen a par ailleurs reconnu qu’il y a des « difficultés pour maintenir la paix », surtout dans un contexte de montée de la menace terroriste dans la sous-région ouest-africaine.