Le conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), a condamné vendredi l’attaque d’une base de sa Mission, la Minusma à Aguelhok, dans la région de Kidal, au Nord du Mali, appelant à « traduire les auteurs en justice », dans une note.
Deux Casques bleus Onu tués dans l’attaque de la base de la Mission
Jeudi, Deux Casques bleus ont été tués jeudi et 10 autres blessés, dont certains « grièvement », lors de l’attaque d’une base de la Mission de l’Onu au Mali (Minusma) à Aguelhok.
Ces « soldats de la paix ont essuyé des tirs de mortier, dont plusieurs ont atteint leur camp, indique une note de la MINUSMA qui dit avoir immédiatement organisé les évacuations médicales nécessaires et renforcé la sécurisation du camp.
Le conseil de sécurité qui a condamné cette attaque a invité le gouvernement malien à « ouvrir rapidement une enquête » et « traduire les auteurs en justice ».
Pour le chef par intérim de la Mission de l’Onu Koen Davidse, les attaques visant les forces de maintien de la paix « peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international ».
M. Davidse a réaffirmé la détermination de la Minusma à appuyer les efforts pour rétablir une paix et une sécurité au Mali.
Le 28 février, quatre Casques bleus bangladais ont été tués, après l’explosion d’une « mine ou d’un engin explosif », au passage de leur véhicule sur l’axe Boni-Douentza, dans la région de Mopti (Centre).
La MINUSMA est présente au Mali depuis juillet 2013 à la suite de la rébellion déclenchée en janvier 2012 par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA, mouvement Touareg) qui avait décrété la partition de fait du Nord du pays, et de l’invasion de cette zone par des groupes jihadistes, liés pour certains à Al-Qaïda.
La mission onusienne comptait à la date du 22 mars 2017, 10.923 soldats et 1.276 agents de police. Cent cinquante-deux Casques bleus ont été tués dont « 86 dans des attaques », selon un bilan de l’ONU.