Madame Célestine Doumbia, Commissaire divisionnaire, a félicité samedi à Bamako, la MINUSMA pour sa collaboration avec la police nationale malienne lors de la formation des officiers de police du 28 au 30 mars, et compte « poursuivre les efforts pour l’émergence d’un environnement protecteur et sécurisant », dans un rapport.
étroite collaboration entre la MINUSMA et la police malienne pour faire face aux violences des femmes
« La Police Nationale demeure aux côtés de la MINSUMA continuera à poursuivre ses efforts pour l’émergence d’un environnement protecteur et sécurisant pour les trop nombreuses victimes de violences basées sur le genre au Mali » a ainsi déclaré Mme Doumbia.
Du 28 au 30 mars 2018, le Bureau de la conseillère principale pour la protection des fmmes a tenu une formation sur les violences sexuelles liées au conflit (VSLC) à l’attention de 14 points focaux genre de la Police nationale du Mali (dont 13 femmes).
Nommés le 8 février dernier par une décision officielle du directeur général de la police du Mali, les officiers bénéficiaires de la formation auront pour mission, de répondre aux besoins spécifiques liés au genre au sein du dispositif de la police nationale.
Les participants étaient issus des différents commissariats de Bamako ainsi que des régions de Kati, Koulikoro, Kayes, Ségou, Sikasso, Gao, Mopti et Tombouctou.
Cette session de trois jours s’est articulée autour de la spécificité des violences sexuelles et les approches adéquates à entreprendre dans la prévention, la lutte et la réponse à apporter aux VSLC.
Pour ce faire, les modules étaient principalement axés sur l’accueil et l’orientation des victimes ainsi que sur les techniques et approches à adopter au quotidien vis-à-vis de celles-ci. Dans cette optique, l’unité genre et celle de la protection de l’enfant de la MINUSMA ont été conviées afin de faire des présentations liées à cette thématique.
La crise de 2012 ayant affaibli les capacités de réponse de l’Etat sur ces questions, le pays continue d’être le théâtre d’innombrables violations des droits de l’Homme et plus particulièrement d’atrocités à l’égard des femmes et des filles. Les violences basées sur le genre demeurent un sujet tabou et un des nombreux défis auxquels le Mali fait face.
Ainsi, le Conseil de sécurité a réitéré dans son dernier mandat, confié à la MINUSMA, de surveiller les violations des droits de l’homme, notamment toutes les formes de violence sexuelle, sexiste et atteintes commises contre les femmes et les enfants sur tout le territoire du Mali, de concourir aux enquêtes et lui faire rapport à ce sujet, publiquement et régulièrement et de contribuer aux activités de prévention de ces violations et atteintes.