La Coordination des syndicats du ministère de l’Economie (CS-MEF) a invité mardi les autorités burkinabè a respecté ses « engagements », au sortir d’une concertation.
Les syndicats du ministère de l’économie appelle l’Etat en l’ordre.
Les préoccupations des travailleurs portent notamment sur « le respect des engagements des autorités par la reconduction du check off (cotisation des travailleurs) au MINEFID unilatéralement suspendu » ou encore « la restauration des dotations de carburant de fonctionnement des agents ».
En 2017, le gouvernement et les syndicats avaient signé des protocoles d’accord, que le gouvernement, selon le président de la CS-MEF Mathias Kadiogo, refuse de mettre en œuvre.
Le 28 mars ,les syndicats (CS-MEF) avait annoncé, face à la presse, une grève pour mercredi et jeudi sur toute l’étendue du territoire, et dans les ambassades et consulats du Burkina Faso à l’étranger.
Selon le gouvernement, suite au préavis de grève déposé par la CS-MEF, des « concertations se sont déroulé du 28 au 30 mars, sous la conduite du ministre de la fonction publique, du travail et de la protection sociale, des réponses précises ont été apportées à chacune des préoccupations faisant l’objet du préavis de grève ».
« Au regard des réponses apportées, il apparaît des points de convergence notables sur l’ensemble des préoccupations de la CS-MEF, en dehors du point sur les réformes qui seraient entreprises au sein des syndicats du MINEFID sans l’adhésion des travailleurs et de celui sur l’adoption de statuts sécurisants pour tout le personnel du MINEFID », a poursuivi le gouvernement.
Le 23 mars, devant l’Assemblée nationale, la ministre de l’Economie et des finances, Rosine Coulibaly, s’était exprimée sur les différents points du préavis de grève des syndicats déposé par la CS-MEF, le 14 mars.
Mme Coulibaly avait, entre autres, affirmé que de 2010 à 2017, les fonds communs (primes destinées à motiver les agents et à lutter contre la corruption et les détournements) au Ministère de l’économie et des finances est passé de 7,43 à environ 55 milliards FCFA.
« Elle a livré un discours au contenu subjectif et teinté de contre-vérités qui ne sont pas dignes d’un ministre de la République », avait soutenu M. Kadiogo