Fin mars 2017, six centres de santé restaient fermés pour cause d’insécurité qui règne dans le sahel dans l’extrême Nord du Burkina Faso, une situation qui fragilise le système sanitaire et touche près 34.173 personnes dans cette région, selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA)
Des centres de santé fermés à la frontière entre le burkina Faso et le Mali, selon OCHA
Selon le rapport de la OCHA, au 29 mars, six centres de santé des deux provinces sont non fonctionnels et quatre fonctionnent en service minimum. Une situation qui fragilise directement 34.173 personnes.
Par ailleurs, la OCHA a indiqué qu’au 27 mars, 150 écoles étaient fermées en raison de l’insécurité qui prévaut dans la région du Sahel, dans l’extrême Nord du Burkina, une situation qui affecte l’éducation de 14.477 élèves, selon un rapport du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’Organisation des Nations unies.
La situation sécuritaire dans la région du Sahel s’est détériorée de façon notable depuis fin 2016, en raison notamment des attaques armées menées par les nombreux groupes jihadistes contre des postes des forces de sécurité, mais aussi des établissements scolaires.
Parmi les établissements qui ont vu leurs portes fermés, pour cause d’insécurité, 56% se trouvent dans la province du Soum (province la plus grande et la plus touchée par l’insécurité) et 44% dans celle de l’Oudalan.
Les localités proches de la frontière malienne ont été les plus touchées par l’insécurité, qui prévaut depuis 2012 avec la crise sociopolitique et militaire.
Une dizaine de soldats ont été tués en dans la période de décembre 2016, lors d’une attaque à Nassoumbou, ce qui constitue à ce jour l’attaque la plus meurtrière contre l’armée burkinabè.
En 2017, ce sont au moins 15 attaques qui ont directement visé des écoles de la région du Sahel, en particulier dans les zones rurales limitrophes du Mali telles que Nassoumbou, Diguel, Baraboulé, Koutougou et Tongomayel (dans la province de Soum).