Ce dimanche 25 mars, les grands électeurs camerounais étaient appelés aux urnes dans le cadre des élections sénatoriales. Dans les régions anglophones, quatre (4) individus présumés membres de l’ADF qui entendaient perturber le scrutin ont été neutralisés par les forces de l’ordre.
Des élections sénatoriales sanglantes au Cameroun
Tout comme en Côte d’Ivoire, le Cameroun a également organisé des élections sénatoriales ce week-end. Il s’agissait d’élire 70 sénateurs sur les 100 que compte le Sénat. Les 30 autres seront nommés ultérieurement par le président Paul Biya.
Le Cameroun compte dans son découpage administratif dix (10) régions, dont huit (8) francophones et deux (2) anglophones. Dans la partie anglophone, le scrutin s’est cependant déroulé sous haute tension. Des éléments présumés de l’Ambazonia defense force (ADF), groupes armés des sécessionnistes, ont porté atteinte au bon déroulement des élections à divers endroits, lançant des offensives contre les forces de l’ordre. Et ce, en dépit du fait que » depuis 6 heures dimanche, un couvre-feu a été instauré dans le Nord-Ouest et le Sud-ouest. La circulation des personnes et des biens dans les deux régions est interdite jusqu’à (ce) lundi. Seuls les véhicules de l’armée et des ambulances ont le droit de circuler« , a indiqué Paul Atanga Nji, ministre de l’Administration territoriale.
La riposte de l’armée ne s’est pas fait attendre. L’armée camerounaise a en effet été intraitable vis-à-vis des assaillants dont quatre ont été neutralisés. Il pourrait s’agir des éléments du groupe armé des sécessionnistes.
Pour rappel, les tensions dues à la crise anglophone au Cameroun ont commencé il y a près de trois ans en novembre 2016. Elles découlent principalement des revendications des enseignants déplorant la nomination de francophones dans les régions anglophones ou de juristes déplorant la suprématie du droit romain au détriment de la Common Law anglo-saxonne. Deux tendances se dégagent donc de ces régions, il s’agit des sécessionnistes et des fédéralistes. La première, plus violente, s’est dotées d’une milice et multiplie les forfaits contre les forces régulières et les autorités locales depuis peu.