Accusé de « complot contre l’autorité de l’État » et incarcéré à la MACA, Souleymane Kamaraté Koné, alias Soul to Soul, a reçu la visite des défenseurs de droits de l’homme. Au cours de cet entretien, les deux parties ont passé en revue plusieurs questions.
Soul to Soul, la commission des droits de l’Homme s’enquiert des conditions de sa détention
Soul To Soul, chef du protocole de Guillaume Soro, a été écroué à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) depuis le 9 octobre dernier pour une affaire de cache d’armes découverte à son domicile de Bouaké. Si le détenu a reconnu l’existence de ces armes de guerre, il se dit cependant victime d’une ingratitude du régime Alassane Ouattara, expliquant que les autorités ivoiriennes étaient informées de la présence de cet arsenal militaire à ce lieu.
En attendant l’ouverture de son procès, sa détention a été prorogée de 4 mois, en février dernier, du fait que « des actes utiles à la suite de la procédure sont en cours de réalisation ». Ainsi, le détenu pourrait encore passer plus de temps dans les geôles de la MACA.
Le vendredi 23 mars, la commission nationale des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire (CNDH-CI) a effectué une visite à la prison d’Abidjan, apprend-on de certaines sources. Cette délégation, conduite par sa présidente Namizata Sangaré, a profité pour rencontrer le bras-droit du Président de l’Assemblée nationale Guillaume Soro.
Rien d’officiel n’a encore filtré de cette entrevue, mais eu égard aux récents événements, il est fort probable que la CNDH-CI soit venue s’enquérir des conditions de détention du prévenu. Il faut dire que la santé du compagnon de l’ex-leader de la FESCI s’est considérablement dégradée à la MACA, dont les soins laissent à désirer. En février dernier, suite à un malaise M. Kamaraté avit évacué d’urgence dans une clinique de la place.
Lors de la rencontre des anciens Fescistes, l’ex-Premier ministre de Laurent Gbagbo avait révélé qu’il pleure les malheurs qui arrivent à son ami de longue date. « On pleure nos amis qui ont des malheurs. Soul To Soul est en prison, ça nous fait mal (…) C’est un militant et quand on est militant, on va en prison. Sauf que lui, sa prison-là, c’est à 49 ans il fait. Donc ce n’est pas facile », a déploré Guillaume Soro.