La Côte d’Ivoire s’apprête à effectuer une intervention chirurgicale des plus inédites au pays. Des bébés siamois nés au CHR de Man, puis transférés au CHU de Yopougon, vont être opérés et séparés à Abidjan. La ministre Raymonde Goudou Koffi a expliqué que le pays dispose désormais de moyens nécessaires pour effectuer ce genre d’opération.
Les bébés siamois seront opérés et séparés à Abidjan
Le lundi 19 mars 2018, des jumelles, attachées l’une à l’autre par l’abdomen et partageant le même pied, ont vu le jour au Centre hospitalier régional (CHR) de Man dans l’ouest du pays. En vue d’une meilleure prise en charge médicale, les soeurs siamoises ont rapidement été évacuées à Abidjan, au CHU de Yopougon.
Ce mercredi 21 mars, Raymonde Goudou, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, s’est rendu au chevet des bébés et a salué la promptitude et la solidarité des professionnels de santé.
La ministre a par ailleurs tenu à rassurer les parents, indiquant que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui en mesure de réaliser une intervention chirurgicale sur les deux bébés. « Les médecins sont unanimes, nous avons les plateaux techniques afin de pouvoir soutenir l’intervention chirurgicale qui va se faire à Abidjan », a-t-elle déclaré, avant de préciser que « l’opération sera programmée le plus tôt possible avec l’aide d’expertises extérieures afin de donner toutes les chances à l’intervention qui est délicate ».
Ainsi, grâce au renouvellement du plateau technique ivoirien avec du matériel de dernière génération, les jumelles siamoises ont toutes les chances de se faire opérer dans la capitale ivoirienne.
Les médecins suivent de très près l’évolution des nouveau-nés. « Leur pronostic vital n’est pas engagé, mais on doit faire l’intervention chirurgicale le plus tôt possible », apprend-on du Professeur Lasme, chef du service néonatalogie du CHU de Yopougon.
Cette visite fut aussi l’occasion pour la ministre de la Santé d’interpeller certaines femmes enceintes qui négligent les consultations prénatales nécessaires (CPN) et les échographies. « Si elle (la mère, ndlr) avait fait les quatre CPN, on aurait pu voir les malformations congénitales et rapidement y remédier », s’est-elle indignée.