Face à la nouvelle ordonnance prise par le Président Alassane Ouattara, les géants du secteur minier ivoirien ont affiché leur mécontentement, ce mardi 20 mars. Ils dénoncent un « passage en force » du gouvernement.
Le secteur minier ivoirien à nouveau en ébullition
Le mois dernier, la Côte d’Ivoire qui regorge de matières premières, a revisé son code minier jugé trop favorable aux capitaux étrangers, pour que son économie profite aussi de l’envolée de certains minéraux.
En effet, le 14 février 2018, le président Alassane Ouattara, lors d’un Conseil de ministres, avait pris une ordonnance pour supprimer, conformément à la tendance internationale, l’exonération de l’impôt sur les Bénéfices industriels et commerciaux (BIC) au profit des opérateurs du secteur minier.
Toutefois, cette décision a un goût plus ou moins amer pour les bailleurs de fonds qui interviennent dans ce secteur d’activités. Jusque-là camouflée, la grogne des miniers a fini par apparaître au grand jour.
Dans un communiqué paru le mardi 20 mars, le Groupement professionnel des miniers de Côte d’Ivoire (GPMCI), qui regroupe les principaux opérateurs du secteur a affiché sa totale désapprobation et dénonce un « passage en force ».
Bodiel N’Diaye, directeur général Randgold Resources Côte d’Ivoire, a expliqué que l’ordonnance prise par le Chef de l’État est arbitraire et défavorable à l’économie ivoirienne. « Cette décision (…) est de nature à impacter l’équilibre financier des sociétés minières et plus généralement à freiner le bel élan que prenait l’industrie minière en Côte d’Ivoire », a-t-il souligné. Le GPMCI appelle donc le gouvernement à un dialogue afin de revoir sa position.
Notons que l’annexe fiscale 2018, publiée le 2 janvier dernier, avait suscité la colère du patronat. Cette grogne du secteur privé avait poussé le Gouvernement à abandonner les principales dispositions de cette mesure controversée.
Ainsi le chef de l’État Alassane Ouattara va-t-il revenir sur son ordonnance ?