À un mois des législatives au Gabon, plusieurs voix s’élèvent pour en demander le report, tant les condition d’un scrutin juste et équitable ne sont pas réunies. « Le cercle des notables de la République » qui fait parti de ces protestateurs ont interpellé, ce vendredi 16 mars, le président Ali Bongo.
Des responsables de l’opposition appellent au report des législatives
La société civile et l’opposition gabonaise s’inquiètent des dangers qui se profilent à l’horizon à l’approche des élections législatives. C’était ce vendredi, à la Chambre de commerce de Libreville, où se sont réunis, ce vendredi, « Le cercle des notables de la République » et des leaders de l’opposition, notamment Aristide Bourdes Ogouliguende, Paul Malekou, Louis-Gaston Mayila, Paul Mba Abessole, David Mbadinga et Richard Moulomba Mombo.
Pour l’ensemble de ces responsables de l’opposition, la présidentielle de 2016 a engendré une fracture sociale qui, jusque-là, a du mal à se cicatriser. Les autorités gabonaises devraient donc prendre garde quat à l’organisation des élections à venir, car les tensions politiques persistent encore au pays.
Suite à une analyse de la situation sociopolitique, ces « notables de la République » préconisent de réaliser avec toutes les forces vives de la Nation, « une œuvre durable, profitable à nous-mêmes, ainsi qu’aux générations à venir« , à savoir « bâtir un système démocratique humaniste et participatif ».
Dans la perspective de l’unité nationale, un dialogue entre Jean Ping et Ali Bongo Ondimba a été préconisé. Ils ont par ailleurs salué cette initiative qui s’inscrit dans la droite ligne d’une réconciliation nationale.
Cependant, ils estiment qu’ »il n’y a rien de préparé » pour des élections législatives apaisées. Ainsi, pour les collaborateurs de M. Ping, ces élections devraient être reportées pour éviter une guerre civile au Gabon. « Nous ne pouvons pas accepter que notre peuple aille à la mort », ont-il lâché.
Le grand absent de cette réunion est bel et bien l’opposant Jean Ping qui continue de constester la légitimité du président gabonais. Après plusieurs tentatives de sortie de crise infructueuses, le Gabon s’enlise de plus en plus. « Ils n’ont pas inventé le fil à couper le beurre. C’est du déjà entendu. Leur appel ne prospérera pas », déclare un proche de Jean Ping au « des notables de la République »