Venance Konan, directeur général du quotidien d’état Fraternité matin, s’est prononcé sur le limogeage de son adjoint Sakanogo Mohamed Lamine. Il a donné les raisons du départ de son second, estimant que cette mesure va « apaiser les esprits ».
Venance Konan donne les raisons du limogeage de son adjoint
Le quotidien d’État ivoirien Fraternité matin traverse une profonde crise depuis quelque mois. Les travailleur dénoncent une « mauvaise gestion » de la part de leur direction qui envisageait de se débarrasser des « poids morts » en vue de redresser la situation financière du journal.
Une décision qui a suscité la colère des travailleurs du journal le plus vendu du pays. Début décembre, ces agents avaient manifesté, exigeant le départ du DG Venance Konan et de son DGA Mohamed Lamine Sakanogo. Les responsables syndicaux estimaient par ailleurs que cette exigence « n’est pas négociable », évoquant même une rencontre avec le ministre de la Communication Bruno Koné.
Après plusieurs mois de tension, mais aussi de tractations, la sentence est tombée ce jeudi 15 mars : le directeur général-adjoint a été évincé au terme d’un conseil d’administration.
Dans une interview accordée à Jeuneafrique, le numéro 1 du média gouvernemental a donné quelques raisons de cette sanction. « Nous avions constaté plusieurs dysfonctionnements. Par exemple, un groupe électrogène avait été acheté à 110 millions de francs CFA, alors qu’on peut en trouver pour deux fois moins chère . Le papier n’était plus acheté deux fois par an à Paris, mais toutes les trois semaines au Ghana, ce qui a fait exploser les prix. C’est absurde, surtout quand on a du mal à payer les salaires », a-t-il déclaré.
Poursuivant, M. Konan a expliqué que cette mesure va participer à décrisper l’atmosphère au sein du journal ivoirien. Il faut dire qu’une forte tension régnait au sommet du quotidien. Les relations entre les deux dirigeants n’étaient plus au beau fixe.
Le DGA a-t-il fait les frais de sa discorde avec son supérieur ? Aucune information n’a encore filtré du camp Sakanogo.
Quant aux syndicats qui réclament la tête du DG, celui-ci a assuré qu’il « n’est pas question de démissionner ». Il a toutefois indiqué avoir pris « bonne note » des propositions qui lui ont été faites.