L’enquête sur l’ attentat de Ouaga vient de livrer ses premiers éléments. Les autorités burkinabè sont à la recherche d’un cadre d’Al-Mourabitoune, le présumé cerveau de l’attaque terroriste. Il s’agit de Ayouri Al-Battar.
Ayouri Al-Battar, soupçonné d’être le cerveau de l’ attentat de Ouaga
Quelques jours après l’attaque de Ouagadougou perpétrée le vendredi 2 mars 2018 par des individus lourdement armés, la capitale burkinabè retrouve lentement son agitation habituelle. Pendant ce temps, l’enquête sur l’identité et le mode opératoire des jihadistes présumés suit son cours. La piste terroriste était déjà privilégiée dès les premières heures de l’attentat de Ouaga. Le Groupe de soutien pour l’islam et les musulmans (GSIM) a revendiqué les deux attaques simultanées contre l’état-major des armées burkinabè et contre l’ambassade de France.
Néanmoins, les services secrets burkinabè soupçonnent Ayouri al-Battar, un combattant appartenant au groupe Al-Mourabitoune, d’être le cerveau de cette attaque meurtrière. Selon le magazine Jeuneafrique, ce terroriste est activement recherché par les autorités militaires.
Le suspect aurait franchi la frontière le 9 février depuis le Mali, pays voisin, avant d’être rejoint quelques jours plus tard par les autres membres du commando. Mais ces derniers ont été neutralisés lors de l’attaque. Une alerte informant de la préparation d’un attentat avait même été envoyée aux différentes forces de défense et de sécurité. Les autorités burkinabè s’activaient ainsi à retracer et saisir les jihadistes lorsque ceux-ci ont décidé de passer à l’action. Cette situation a par ailleurs soulevé des interrogations sur la rapidité et l’efficacité des forces de l’ordre burkinabè.
Il faut dire que Ayouri Al-Battar n’est pas à sa première tentative. L’extrémiste est en effet un multirécidiviste en Afrique subsaharienne. Il est l’auteur présumé des attentats à l’hôtel Radisson Blu de Bamako qui ont fait 22 morts, dont 19 civils, deux terroristes et un gendarme malien. L’attaque de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire, dont le bilan fait état de 22 morts, serait une action coordonnée par le même terroriste.
Notons toutefois que le suspect numéro 1 de l’attentat de Ouagadougou est toujours en cavale.