Ce jeudi 15 mars s’ouvre le procès de Blaise Wada inculpé pour détournement de deniers publics. Ce procès contre la corruption, le premier du genre à Libreville, verra éventuellement d’autres hautes personnalités gabonaises à la barre.
Blaise Wada devant la justice anticorruption ce jeudi
Le procès de Blaise Wada, ancien coordonnateur d’un programme d’assainissement de Libreville, devant la Cour criminelle spéciale a démarré ce jeudi au palais de justice de la capitale gabonaise. Il est inculpé pour détournement de biens publics et aurait amassé un riche patrimoine alors qu’il dirigeait l’UCET entre 2009 et 2016.
Il posséderait également un hôtel à Moanda et un domaine dans sa région d’origine, précisément à Bakoumba dans la province du Haut-Ogooué. La justice lui demande, en outre, de justifier une somme de 1,7 milliards de FCFA.
Son arrestation et sa mise en détention préventive sont intervenues en janvier 2017. C’était dans le cadre de l’opération mains propres baptisée « Mamba« , initiée par le président Ali Bongo Ondimba, il y’a un plus d’un an, contre les fonctionnaires ou agents véreux de l’État ou des collectivités publiques. Cette opération inclut par ailleurs les présumés complices de détournement ou de soustraction de deniers publics ou privés supérieurs à 250.000 FCFA.
Outre Blaise Waba, d’anciens dignitaires du régime d’Ali Bongo sont détenus dans le cadre du procès contre la corruption. Il s’agit notamment de l’ex-ministre du Pétrole, Étienne Dieudonné Ngoubou et de Magloire Gambia qui a cumulé les fonctions de ministre de la Promotion des investissements, des Transports, des Travaux publics, de l’Habitat, du Tourisme et de l’Aménagement du territoire. Ils devront eux aussi comparaitre à la barre dans les prochains jours.