Dans la soirée de ce mercredi, les syndicats des fonctionnaires et les autorités tchadiennes ont enfin trouvé un terrain d’entente. La grève qui paralysait l’administration publique depuis le mois de janvier vient d’être levée par les syndicalistes.
Un accord entre gouvernement et syndicats met fin à la grève au Tchad
Confrontée à la chute des cours du baril de pétrole et au choc sécuritaire causé par Boko Haram, l’économie tchadienne a connu une baisse considérable. Pour tirer le pays d’affaire, les autorités ont cherché des solutions tous azimuts. Le gouvernement a donc pris des mesures d’austérité tendant en une réduction salariale au niveau de la fonction publique.
En janvier dernier, le gouvernement a ponctionné de 50 % les primes et indemnités des fonctionnaires, déjà réduites de 50 % en 2016. Cette mesure a engendré une énorme grogne sociale marquée par une grève généralisée du service public et des manifestations de rue, malgré l’interdiction des autorités.
Après deux semaines de négociation entre le gouvernement tchadien et les syndicats de fonctionnaires, les deux parties ont enfin accordé leurs violons. Les salaires non payés du mois de février de la fonction publique seront entièrement versés. En effet, du fait de la grève, 31.000 agents de l’État n’avaient pas perçu de revenus en février. Ils ont par ailleurs convenus de l’application d’un moratoire de trois mois (février, mars et avril) par les banques sur les prêts contractés par les fonctionnaires, car de nombreux fonctionnaires possèdent des emprunts bancaires.
In fine, gouvernement et syndicats se sont réjouis d’avoir trouvé une issue favorable à cette impasse. « Chers partenaires, aujourd’hui 14 mars constitue un grand jour pour les travailleurs d’arriver avec la grâce de Dieu à cette conclusion très salutaire pour le pays et pour toute la population tchadienne », a lancé le ministre de la Fonction publique et du Dialogue social du président Idriss Déby Itno, Mahamat Moctar Ali.