Les forces de défense de l’Ambazonie ont eu une violente altercation avec la brigade de gendarmerie de Nguti, ce mardi. Ces affrontements entre les sécessionnistes et les forces régulières camerounaises ont entrainé plusieurs pertes en vies humaines.
Les forces de l’Ambazonie et l’armée camerounaise se disputent Nguti
La crise anglophone au Cameroun ne cesse de s’intensifier au fil des mois. Et pourtant, le président Paul Biya et son gouvernement s’activent pour trouver une solution définitive à cette tension entre d’un côté les francophones et de l’autre les anglophones qui entendent créer la République autonome de l’Ambazonie.
Le 2 mars dernier, le président camerounais avait en effet procédé à un remaniement ministériel, nommant par ailleurs des natifs des régions anglophones avec pour but d’établir une bonne médiation entre sécessionnistes et le pouvoir central camerounais.
À son entrée au gouvernement, Paul Atanga Nji n’a pas failli aux espoirs placés en lui par le chef de l’État. Dès sa prise de fonction, il a instruit les sous-préfets, les préfets et autres gouverneurs à tenir deux bulletins de renseignements par jour afin d’avoir le point global de la situation au jour le jour. Il entend par ailleurs disposer de données complètes et actualisées de chacune de ces administrations décentralisées pour renseigner le président de façon fiable.
Tous ces efforts n’ont malheureusement pas encore réussi à mettre un terme aux régulières attaques contre les forces de défense et de sécurité du Cameroun.
Ce mardi 13 mars, un violent affrontement s’est encore produit entre les sécessionnistes et les forces gouvernementales dans le sud-ouest du Cameroun. C’était précisément à Nguti, dans département de la Koupé-Manengouba. Les ADF (Ambazonia défense forces, forces de défense d’Ambazonie) ont lancé un assaut contre la gendarmerie. Pour l’heure, aucun chiffre officiel n’a été annoncé par le gouvernement, cependant, l’on note plusieurs morts, des blessés et d’importants dégâts matériels.
Eu égard à tous ces affrontements, l’on se demande quand prendra effectivement fin la crise anglophone au Cameroun.