Ce mardi 13 mars, la Justice béninoise a rendu son verdict dans l’affaire dite des « faux médicaments ». Les accusés ont été reconnus coupables des faits qui leur sont reprochés. Certains des prévenus ont écopé d’une peine de 4 ans d’emprisonnement et de lourdes amendes.
Procès des « faux médicaments », les juges se prononcent
Au Bénin, sept (7) responsables qui contrôlent la distribution des médicaments dans le pays étaient poursuivis pour « exercice illégal de pharmacie, complicité et abus de fonction ».
Ces accusations sont parties de l’arrestation d’un livreur de médicaments qui a conduit la police dans des entrepôts appartenant au député Mohamed Atao Hinnouho. Les policiers y ont saisi environ 151 tonnes de médicaments et de réactifs « falsifiés ».
Après des enquêtes d’usage, les mis en cause se sont présentés à la barre le 6 mars dernier. Au cours de l’audience, ouverte selon la procédure de flagrant délit, le Procureur a requis cinq ans d’emprisonnement et 50 millions de FCFA d’amende, tandis que la défense a plaidé « la nullité de la procédure » et la « non-constitution de l’infraction ».
Au terme des plaidories, les juges ont retenu quatre (4) ans de prison ferme et 10 millions de francs CFA d’amende pour cinq patrons grossistes. Ces derniers devront verser aussi 100 millions de francs CFA de dommages et intérêts à l’État béninois. Deux collaborateurs du député, qui est lui-même en cavale, ont été condamnés à 6 mois de prison ferme.
Par ailleurs, la Justice a acquitté le directeur du service des Pharmacies, des médicaments et des explorations diagnostiques (DPMED), poursuivi pour ne pas avoir « empêché la commission de ces infractions ».
Par ces condamnations, le Bénin, considéré comme la plaque tournante du commerce illicite de faux médicaments en Afrique occidentale, envoie un message fort aux faussaires. Il s’agit aussi pour le gouvernement du président Patrice Talon de protéger les populations contre l’intoxication médicamenteuse.