Alors qu’il revenait de voyage, Justin Koné Katinan a été interpellé à l’aéroport d’Accra avant d’être remis en liberté quelques heures plus tard. Relâché, le porte-parole de Laurent Gbagbo a tenu à s’exprimer sur cette situation.
Koné Katinan : « c’était un complot pour m’extrader »
Depuis la chute du président Laurent Gbagbo en 2011, Justin Koné Katinan se trouve en exil au Ghana. Le porte-parole du président ivoirien déchu fait l’objet d’incessantes demandes d’extradition qui jusque-là n’ont pas encore abouti.
Déjà en août 2012, l’ancien ministre a été arrêté par la police ghanéenne avant d’être libéré sous caution quelques jours plus tard, au grand dam des autorités ivoiriennes. Face à cette situation, le gouvernement ivoirien a décidé de remettre au goût du jour le dossier avec l’affaire dite de la « casse de la BCEAO ».
En effet, le pouvoir d’Abidjan lui reproche d’avoir fait ouvrir les coffres de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), alors que l’institution sous-régionale avait pour consigne de bloquer les comptes de l’État ivoirien pendant la crise postélectorale de 2010 – 2011. Koné Katinan, Désiré Dallo, Gilbert Aké N’Gbo et Laurent Gbagbo ont écopé de 20 ans de prison.
Le régime d’Abidjan s’active aussi en coulisse pour mettre le grappin sur le porte-parole de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo. Selon certaines sources, le Président Alassane Ouattara aurait même transmis une liste au Président ghanéen Nana Akufo-Addo en vue d’extrader vers Abidjan ces expatriés.
Ainsi, dans la nuit du dimanche 11 mars au lundi 12 mars, l’ex-ministre du Budget a été une nouvelle fois interpellé par la police ghanéenne, alors qu’il revenait de voyage. Cette énième arrestation n’a duré que quelques heures, puisque l’ex-ministre sera relâché dans la matinée.
Mais que renferme cette brève arrestation ? Quelles sont les raisons d’une telle interpellation ? Le porte-parole de Gbagbo s’est montré on ne peut plus clair : « C’était un complot pour m’extrader (…) C’était une tentative d’extradition vers Abidjan qui a échoué. »
Cette énième tentative d’extradition démontre à souhait que le régime d’Abidjan est toujours aux trousses des pro-Gbagbo pour les faire écrouer, et ce, en dépit de la réconciliation nationale qui est de plus en plus prônée.