Alors qu’il n’a pas encore officiellement déclaré sa candidature à la présidentielle de 2020, Guillaume Soro pourrait être dans le starting-block pour cette échéance électorale. C’est du moins ce qui transparait dans l’appel des nombreux mouvements qui le soutiennent.
Guillaume Soro va-t-il définitivement tourner le dos au RDR ?
À plus de deux ans de la présidentielle de 2020, les états-majors des potentiels candidats ne cessent de s’activer pour placer leur cheval en pôle position. Mais bien malin qui pourra dire avec certitude des noms de personnalités qui pourraient se porter candidats à ces joutes électorales, d’autant plus que les tractations sont en cours ces derniers temps pour faire des réglages nécessaires quant aux différentes alliances politiques.
Cependant, les faits et gestes des pro-Soro trahissent à souhait les véritables intentions de leur mentor. En effet, plusieurs mouvements de soutien à Bogotta (son surnom) ont investi le terrain politique afin de ratisser en faveur du président de l’Assemblée nationale ivoirienne. L’Union des Soroïstes (UDS) de Méité Sindou, l’Alliance des Forces nouvelles (AFN) de Félicien Sékongo, l’Alliance du 3 avril de l’ex-ministre Alain Lobognon, le Rassemblement pour la Côte d’Ivoire (RACI) du député Soro Kanigui sont, entre autres, des mouvements qui soutiennent les idéologies prônées par le chef du Parlement ivoirien.
Une autre organisation vient de s’ajouter à celles existantes. Il s’agit de la Jeunesse Kigbafori Soro (JKS) qui a ténu un réunion, ce dimanche 11 mars, à Bouaké. Coulibaly Daouda qui en est le président entend « relayer le message de pardon, de réconciliation et de paix entre les Ivoiriens pour que la Côte d’Ivoire se porte mieux ».
Le président de la JKS dévoile toutefois son véritable centre d’intérêt : « Se mobiliser parce qu’en 2020, nous solliciterons la candidature de l’homme politique Guillaume Soro. »
Notons que ces derniers mois, le député de Ferkessédougou a pris ses distances avec le Rassemblement des républicains (RDR), le parti présidentiel dont il est l’un des vice-présidents. Ses relations avec le président Alassane Ouattara ne sont également pas au beau fixe en dépit des apparences affichées par les deux personnalités suite aux médiations de plusieurs personnalités, dont l’ex-président nigérian Olusegun Obasanjo.
Aussi, M. Soro s’est lancé à l’assaut de plusieurs localités ivoiriennes dans une sorte de précampagne. Seraient-ce des signes de sa candidature pour la présidentielle de 2020 ? L’ancien leader de la FESCI, le puissant syndicat estudiantin, se garde pour l’instant d’évoquer publiquement ses ambitions politiques. Mais les indices ci-dessus mentionnés sont très révélateurs.