Le 2 mars dernier, Paul Atanga Nji a été porté à la tête du ministère de l’Administration territoriale camerounaise. À peine une semaine après son entrée au gouvernement, l’originaire de Bamenda se démarque déjà de ses prédécesseurs.
Paul Atanga Nji fait le grand ménage
Qu’il se trouve au palais d’Etoudi à Yaoundé ou à l’hôtel Intercontinental à Genève, Paul Biya garde un œil sur la crise qui sévit dans les régions anglophones du Cameroun. Il s’appuie notamment sur ses collaborateurs qui travail d’arrache-pied pour administrer l’ensemle du territoire camerounais. Qu’ils soient ministres, parlementaires, chefs traditionnels, hommes d’affaires ou autres, le chef de l’État joue la carte des cartes locales, qu’il consulte et/ou dépêche sur le terrain, avec plus ou moins de succès.
Dans le cadre de la résolution de la crise anglophone, le président Biya a procédé, le 2 mars dernier, à un remaniement ministériel. Bon nombre d’anglophones, en dehors du Premier ministre Philémon Yang, ont signé leur entrée dans le gouvernement. Il s’agit entre autres de Paul Elong Che qui est devenu secrétaire général adjoint à la présidence de la République. Dans cette même vague, Paul Atanga Nji, le sécrétaire permanent du Conseil national de sécurité et éternel fidèle du président, a lui aussi été promu au poste de ministre de l’Administration territoriale.
À seulement une semaine de son entrée au gouvernement, le dernier cité se démarque de ses prédécesseurs. Il a instruit sous-préfets, préfets et gouverneurs de lui faire tenir deux bulletins de renseignements par jour. La pratique antérieure était d’un bulletin par semaine. Il entend ainsi disposer de données complètes et actualisées de chacune de ces entités pour renseigner le président de façon fiable.
Par ailleurs, bien qu’étant à certains niveaux contesté en région anglophone, le nouveau ministre de l’Administration territoriale entend prendre une part active dans l’apaisement de la crise anglophone. Il nourrit inlassablement le rêve d’unité nationale au Cameroun en dépit de la fracture apprente entre francophones et anglophones.