Une altercation a eu lieu, ce lundi 5 mai, entre le directeur de cabinet du Premier ministre Bruno Tshibala et l’un de ses conseillers. Cette situation a valu la démission du premier cité et la suspension de l’autre. En séjour à Londres, le Premier ministre congolais revient sur cette affaire qui a éclaboussé son département.
Bruno Tshibala dément et minimise les faits
Alors que le Premier ministre Bruno Tshibala se trouve en déplacement à Londres, en Angleterre, une vive altercation est intervenue entre son directeur de cabinet, Michel Nsomue Nsomue, et Harmed Kili Baka, son conseiller technique en charge des PME et PMI, par ailleurs gendre du PM. Le Directeur de cabinet aurait refusé de signer un ordre de mission au second nommé, tout en refusant également de lui accorder une audience.
Quelques heures plus tard, le conseiller du Premier ministre revient au bureau du directeur de cabinet et lui exige une explication. Une dispute a alors éclaté entre les deux hommes qui se serait même empoignés un court instant.
Outre cet incident, plusieurs autres conseillers dénonçaient, un peu plus tôt, le fait de ne pas avoir perçu leur salaire depuis cinq mois, accusant le directeur de cabinet d’avoir détourné leur rémunération.
À la suite de ce grabuge, le conseiller a écopé d’une mise à pied d’un mois. Quant au directeur de cabinet, il a rendu démission.
Depuis Londres où il séjourne, le chef du gouvernement congolais a tenu à s’exprimer sur cette rixe entre ses collaborateurs, dont la vidéo a largement fait le tour de la toile. « Il n’y a pas eu bagarre à la primature. Est-ce que la RDC est le seul pays au monde où une personne peut, sans doute par évocation, transformer un fretin en baleine ? Ce soir-là, à 20 heures, le directeur de cabinet a demandé au service de sécurité de faire sortir un conseiller qui l’attendait pourtant depuis midi pour un entretien. Cela a été fait avec brutalité », a-t-il expliqué.
Aussi scandaleux que puissent paraitre ces évènements, le Premier ministre de Joseph Kabila les a pourtant minimisés : « Ce qui s’est passé ce soir-là à la primature n’était qu’un incident mineur. »