Isabel dos Santos est sous le feu des projecteurs ces temps-ci. Après son éviction de la tête de Sonangol, la fille de l’ex-président angolais est accusée de détournements de fonds. Réfutant cette accusation, elle s’est défendue et se dit victime d’« une grave campagne politique » visant en réalité le gouvernement de son père.
Pour Isabel dos Santos, ces accusations ne sont que des manoeuvres politiciennes
Tout a commencé après son limogeage de la présidence de la société Sonangol. Lors d’une conférence de presse, le nouveau patron de la compagnie pétrolière angolaise, Carlos Saturnino, a accusé Isabel Dos Santos d’avoir mené une « gestion calamiteuse » qui a conduit la compagnie à la faillite.
Le nouveau PDG a également pointé un doigt accusateur contre son prédécesseur, révélant que « nous sommes en mesure de prouver que l’ancien directeur financier, bien qu’il n’était plus en fonction, a ordonné le transfert de 38 millions de dollars [28 millions d’euros] vers une société basée à Dubaï ».
Au lendemain de ces allégations, le Parquet a engagé des investigations contre la fille de l’ex-président Jose Eduardo dos Santos. Toutefois, la femme la plus riche d’Afrique a jugé « normale » et « bienvenue » cette enquête, ajoutant qu’elle allait porter plainte pour fausses accusations.
La femme d’affaires juge par ailleurs les propos de son successeur choquants et diffamatoires. « Il est faux d’affirmer que les virements bancaires de 38 180 000 dollars avaient été effectués après la cessation des fonctions de l’administration précédente. M. Carlos Saturnino tente délibérément d’induire en erreur l’opinion publique en lui faisant croire qu’il y a eu irrégularité », a-t-elle souligné.
La « Princesse » a clamé son innocence, affirmant que ces accusations sont en réalité des manoeuvres politiciennes visant à « saper son image » et « une grave campagne politique visant le précédent gouvernement ».
Il faut dire que depuis sa prise de pouvoir, João Lourenço a pris des mesures plus ou moins défavorables aux intérêts du clan Dos Santos. En janvier dernier, José Filomeno dos Santos, fils de l’ancien président, avait été limogé à la tête du Fonds souverain de l’Angola (FSDEA) par la présidence.
Isabel dos Santos serait-elle également victime d’une chasse aux sorcières ?