La ville de M’Bahiakro a été le théâtre de violents affrontements, ce mardi 6 mars, entre élèves et gendarmes suite à la découverte du corps sans vie d’une jeune élève. Cette mort qui s’apparente à un crime rituel a soulevé le courroux de ses condisciples qui ont tenu à exprimer leur mécontentement dans les rues de cette localité du centre du pays. Mais la manifestation a été sévèrement réprimée par les forces de l’ordre.
M’Bahiakro sous haute tension suite à la mort d’une élève
Si l’assassinat du petit Bouba a choqué toute la Côte d’Ivoire, la découverte de la dépouille mortelle d’une jeune élève à M’Bahiakro dans l’enceinte de la prison civile suscite colère et émoi au sein de la population. Convaincus qu’il s’agit d’un autre crime rituel, les élèves sont descendus en masse dans la rue, ce mardi, pour crier leur indignation.
La victime répondait au nom de Glahou Edmond Chanceline, une élève en classe de 5e. Elle aurait été égorgée et littéralement vidée de son sang par des inconnus, selon des témoignages. Un crime digne d’un sacrifice humain que la population ne voudrait nullement laisser impuni.
Ce matin, des élèves révoltés et des centaines d’habitants de la localité ont décidé de descendre dans les rues pour, non seulement manifester leur colère contre ces crimes rituels, mais aussi pour dénoncer la passivité des forces de l’ordre.
Ainsi, des barricades ont été dressées sur les principales artères de la ville et plusieurs pneus de voitures ont été incendiés. Interpellés par cette situation, gendarmes et policiers se sont déployés sur les lieux pour étouffer cette grogne.
De violents affrontements ont éclaté entre les deux parties. A l’aide de cailloux et autres projectiles, les manifestants s’en sont pris aux forces de l’ordre. Ces dernières ont également usé de grenades lacrymogène pour disperser la foule. Des tirs à l’arme automatique ont même été entendus. À en croire des sources concordantes, plusieurs blessés, ainsi que d’importants dégâts matériels sont à déplorer. Si le calme est revenu dans la ville, la situation reste cependant très tendue.
À noter que les crimes rituels ont pris des proportions très inquiétantes ces derniers temps en Côte d’Ivoire, surtout à l’approche des élections. Un phénomène qui provoque donc une véritable psychose au sein des populations.