En Côte d’Ivoire, une nouvelle vague de tensions s’ouvre dans les universités publiques et grandes écoles. La Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC) a décidé d’entamer une grève de 72 heures à partir du 12 mars.
Les enseignants des universités publiques veulent « exprimer leur mécontentement »
Les universitaires de Côte d’Ivoire, réunis au sein de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (CNEC), projettent de rentrer en grève à partir du 12 mars prochain pour protester contre la gestion de leurs dirigeants. « Il a été décidé d’un arrêt de travail en signe de protestation contre la mauvaise gouvernance et la violence sur nos universités : les 12,13 et 14 mars 2018 », peut-on lire dans le communiqué signé par son secrétaire général N’guessan Kouamé.
Les grévistes veulent, à travers cette manifestation, se faire entendre et exprimer leur « ras-le-bol face aux dérives de leurs dirigeants ». Très remontés contre l’administration universitaire, ces enseignants veulent surtout dénoncer les représailles qui s’observent depuis quelque temps sur les responsables syndicaux, notamment ceux des universités publiques.
En effet, en janvier dernier, l’un des syndiqués, Dr Nangah Krogba Yves, a été victime d’une agression de la part de deux proches collaborateurs du Président de l’Université Péléforo Gon Coulibaly de Korhogo, lors d’une grève des enseignants. Selon la CNEC, alors que l’enseignant s’était rendu dans le site de ladite université, il a été « physiquement et verbalement agressé » par ces dirigeants.
La CNEC s’offusque donc d’une telle situation qui n’est pas de nature à favoriser le dialogue social pour une gouvernance apaisée au sein des universités publiques du pays. Le groupe dénonce par ailleurs des « dirigeants parachutés » à la tête des instances universitaires et des grandes écoles publiques sans relation avec leurs propres performances. C’est pour dénoncer toutes ces dérives que ce syndicat des enseignants a ainsi décidé de se faire entendre.