Ouagadougou, la capitale burkinabè a été frappée, ce vendredi 2 mars, par une attaque terroriste d’envergure. Lourdement armés, les terroristes se sont attaqué à des sites sensibles. Les autorités ivoiriennes qui redoutent une récidive sur le sol ivoirien ont alerté l’armée dans toutes ses composantes pour une veille sécuritaire.
La Côte d’Ivoire se barricade contre toute attaque terroriste
Comparaison n’est certes pas raison, mais l’attaque terroriste de la station balnéaire de Grand-Bassam, au sud d’Abidjan, le 13 mars 2016, est survenu moins de deux mois après celle du Splendid Hôtel et du Restaurant-Café Cappuccino de Ouagadougou. Hamed Bakayoko, le ministre ivoirien de l’Intérieur d’alors avait en effet indiqué qu’il y avait une connexion avérée entre ces terroristes qui ont attaqué Bamako, Ouagadougou et Grand-Bassam.
Aussi, avec l’attentat qui a frappé la capitale burkinabè ce vendredi, les autorités sécuritaires ivoiriennes ont pris des dispositions particulières. D’emblée, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sidiki Diakité, dément formellement la « fermeture des frontières de la Côte d’Ivoire avec le Burkina Faso ». Cependant, le sécurocrate ivoirien a levé un coin de voile sur la ceinture sécuritaire mise en place pour anticiper toute action terroriste visant la Côte d’Ivoire.
« Je voudrais saisir cette occasion pour rassurer les populations ivoiriennes que les dispositifs sécuritaires adaptés en pareilles circonstances ont été prises et mises en place, et qu’elles peuvent vaquer sereinement à leurs occupations », a-t-il lancé à l’égard de ses compatriotes.
Notons que dans la matinée de ce vendredi, un groupe d’assaillants lourdement armé s’est attaqué à un site abritant l’ambassade de France, l’institut français, l’état-major des armées, la Primature, ainsi que le marché Rood Woko. Le bilan encore provisoire de cette attaque fait état d’une trentaine de morts, dont huit assaillants et huit membres des forces de défense et de sécurité. L’on dénombre également plus de quatre-vingts (80) blessés, dont douze (12) cas graves.