Promis en décembre dernier par le président gabonais Ali Bongo, le site du nouvel aéroport de Libreville a été choisi. Le conseil des ministres vient d’adopter trois projets de décrets portant déclaration d’utilité publique, trois terrains qui seront dévolus à la construction du nouvel aéroport.
Projet du nouvel aéroport de Libreville, le dossier prend forme
Doter Libreville d’un second aéroport international, c’est l’engagement pris par Ali Bongo Ondimba à Dakar au Sénégal au terme de la cérémonie d’inauguration de l’aéroport international Blaise Diagne, le 7 décembre 2017. Le président gabonais est donc en passe de finaliser la réalisation de l’aéroport de Libreville.
En effet, à l’issue du conseil des ministres qui s’est tenu le mardi 27 février 2018, le ministre délégué chargé des Affaires foncières et du Domaine public, Guy-Maixent Mamiaka, a présenté trois projets de décrets portant déclaration d’utilité publique trois terrains à Ayeme Maritime, Nkoltang et Plaine Ayeme, situés dans le département du Komo-Mondah, province de l’Estuaire. Ces projets ont tous été validés par le Conseil.
À en croire le gouvernement, ces terrains serviront « pour le premier, d’accueillir les travaux d’extension de la piste d’atterrissage du nouvel aéroport de Libreville; pour le second, de réaliser une voie de desserte du site qui accueillera le nouvel aéroport ; et enfin pour le troisième, d’aménager un site de relogement des populations impactées par les travaux ».
Le nouvel aéroport international de Libreville, qui sera construit à environ 30 km de la capitale, et à 3 km de la Zone économique à régime privilégié de Nkok, couvre environ 915 ha, pour l’instant. Réalisé par la multinationale singapourienne Olam, à travers sa filiale locale Gsez zone, il verra le jour en 2020, a promis le président gabonais.
Déjà en 2010, 1 500 hectares de parcelle dans la localité d’Andeme avaient été déclarés d’utilité publique pour le projet de construction du nouvel aéroport.
Rappelons que le principal aéroport international Leo MBA de Libreville accueille près d’une dizaine de compagnies aériennes internationales pour un flux estimé à 939 699 passagers en 2015. Ces chiffres ont été revus à la baisse en 2016 avec 855 145 voyageurs traités.
Par ailleurs, au sujet du Ministère des Transports et de la Logistique, le Conseil des ministres a, dans la foulée, entériné le projet d’ordonnance portant suppression de la Haute Autorité de la Sûreté et de la Facilitation de l’Aéroport International Léon MBA. « Une nouvelle entité sera créée avec des missions couvrant la Sûreté et la Facilitation des aéroports de Libreville, Port-Gentil et Mvengué », a indiqué le Conseil des ministres.