Plus d’une semaine après la suspension du dialogue politique au Togo, les quatorze (14) partis d’opposition ont enfin révélé la vraie raison de l’interruption des pourparlers.
La véritable raison du blocage du dialogue politique au Togo
Le 27e dialogue politique intertogolais s’est tenu les 19 et 23 février derniers à Lomé avant d’être suspendu. Les acteurs politiques avaient alors, de part et d’autre, posé des préalables au facilitateur ghanéen Nana Akufo-Addo. Pour le pouvoir, tout débat sur le départ subit du président Faure Gnassingbé devrait être catégoriquement exclu. Quant à l’opposition, l’ouverture de cette table ronde était subordonnée à la libération de ses militants arrêtés et la remise en liberté des personnes détenues depuis 2013 dans l’affaire des incendies des deux grands marchés du pays.
La coalition des 14 partis de l’opposition avait par ailleurs récommandé un référendum pour le rétablissement de la Constitution de 1992 qui limite le pouvoir présidentiel à deux mandats. En d’autres termes, l’actuel président togolais qui est à son troisième mandat ne devrait plus se représenter aux élections de 2020.
Les lignes semblaient bouger lors de la libération des 47 prisonniers politiques quand subitement le dialogue fut suspendu. Mais eu égard aux espérances placées dans ces pourparlers intertogolais, l’on s’interroge sur les véritables raisons d’un tel blocage.
En réalité, si les deux parties ont du mal à accorder leurs violons, c’est à cause du retour à la Constitution de 1992 dans sa version originelle. Les représentants de l’opposition avancent que la raison principale de cette suspension est l’éventualité d’une candidature de Faure Gnassingbé à l’élection présidentielle de 2020 qui sous-entend d’ailleurs le refus de leur demande.
En cas d’un quatrième mandat, la famille Gnassingbé aurait passé 58 ans au pouvoir. Et c’est à ce règne sans partage que l’opposition entend mettre fin.