Les groupes armés qui pullulent en République centrafricaine viennent de s’illustrer encore de la plus mauvaise des manières. Six humanitaires chargés d’assurer la formation d’enseignants dans le pays du président Faustin-Archange Touadéra ont été tous massacrés alors qu’ils se rendaient dans cette région.
Même les humanitaires ne sont pas épargnés dans l’escalade de violence
La Centrafrique traverse des périodes difficiles depuis la chute du président François Bozizé en 2013. Les Centrafricains sont pour la plupart dans le dénuement total et dépendent, pour leur survie, de l’aide humanitaire. C’est pourquoi les organisations humanitaires ont décidé de voler au secours des populations locales.
Mais, c’est au cours de cet élan humanitaire que six (6) travailleurs d’une ONG exerçant dans le domaine de l’éducation ont été lâchement et froidement abattus par des assaillants non encore identifiés. Ces infortunés, deux femmes et quatre homme, ont été massacrés alors qu’il se rendaient à Markounda dans le nord-ouest du pays, à la frontière tchadienne, pour assurer la formation de maîtres parents qui devaient, à leur tour, se charger de l’éducation de plus de 2000 enfants déplacés dans cette localité.
La menace sur la vie de ces Organisations non gouvernementale (ONG) avait, par conséquent, entrainé la délocalisation ou le départ définitif de plusieurs d’entre elles de la Centrafique. En 2016, les plus grandes ONG internationales ont décidé de quitter la localité de Kaga-Bandoro suite aux agressions de 15 humanitaires. Le 8 décembre 2017, plusieurs ONG avaient été contraintes de suspendre temporairement leurs activités en raison d’agressions ciblées qui a coûté la vie à un humanitaire. Plus de 100.000 personnes ont ainsi été privées d’assistance humanitaire.
Avec la mort de ses travailleurs, l’Unicef pourrait être amenée à reduire ses interventions en RCA. À ce jour, la RCA compte plus de 500.000 réfugiés internes qui survivent grâce aux assistances humanitaires. Eu égard aux attaques, les humanitaires menacent souvent de suspendre définitivement leurs activités. Que deviendraient les nécessiteux centrafricains en pareille occurrence ?