À peine porté à la tête du SDF le 24 février dernier, Joshua Osih a lancé une offensive contre le président Paul Biya. Le nouveau leader de l’opposition entend insuffler une nouvelle dynamique à son parti afin de conquérir le pouvoir d’Etat.
Joshua Osih sans merci pour le régime Biya
Joshua Osih, le successeur de John Fru Ndi, a déterminé la nouvelle ligne d’orientation du Social democratic front (SDF). Le jeune leader compte profiter de son dynamisme et de sa longue expérience acquise aux côtés de son mentor pour relever de nouveaux défis avec son parti. La tâche ne sera pourtant pas aisée, car le Chairman a placé la barre tellement haut que les challenges paraissent hors de portée.
Cependant, face à l’un des plus vieux présidents en exercice, le député anglophone pense qu’il est important d’oser, de bousculer un peu la tradition dans le pays pour lui donner une nouvelle allure politique. Poursuivant, il indique que la condition sine qua non pour ramener la quiétude au Cameroun et permettre une transparence électorale, c’est d’instaurer un gouvernement de transition et rien d’autre.
« S’il n’y a pas une transition démocratique à la fin de l’année, le pays risque de basculer dans une violence irréversible », prévient-il. Mais le pouvoir camerounais entendra-t-il ces menaces du poulain de Fru Ndi ? Quoi qu’il en soit, le ton est donné et le régime de Paul Biya aura désormais à faire face à un jeune opposant de 49 ans qui indique d’ores et déjà qu’il sera sur tous les fronts pour créer une véritable nation camerounaise où francophones et anglophones pourront vivre en toute harmonie. C’est du moins ce à quoi il s’engage pour la présidentielle de 2018.
Toutefois, les violences de ces derniers temps dans les régions anglophones présagent des lendemains encore plus tumulteux. La classe politique camerounaise gagnerait donc à travailler à un consensus national pour une intégration de toutes les régions du pays.