Après une relative trêve lors de la proclamation des résultats, Conakry et les localités environnantes sont à nouveau en ébullition. L’opposition rejette les résultats des élections municipales et a appelé ses partisans à manifester ce lundi 26 février pour la reprise du scrutin.
Lundi 26 février, journée ville morte à Conakry et banlieues
Conakry, la capitale de la Guinée, et sa banlieue ont été décrétées villes mortes ce lundi. La raison de cette décision n’est plus un secret. Depuis la tenue des élections municipale, l’opposition avait dénoncé des cas d’irrégularités.
Et l’indignation de ces leaders est montée d’un cran, puisque « apparemment, partout où l’opposition était en avance, consigne a été donnée d’annuler les résultats des bureaux de vote concernés. La CENI attend la fin des travaux des CACV pour envoyer un communiqué, comme pour se dédouaner, pour que cette élection ne soit pas annulée», a râlé Faya Millimouno, porte-parole de l’opposition.
Aussi, Cellou Dalein Diallo et certains leaders de l’opposition ont dénoncé des cas de fraude et se sont opposés aux résultats jugés trop favorables au régime d’Alpha Condé. Ces opposants réclament par conséquent la réprise pure et simple avec une CENI (Commission électorale nationale indépendante) recomposée.
L’appel à observer une ville-morte a été peu suivi par la population guinéenne, mais à certains endroits du pays, les principales artères étaient barricadées, principalement à Ratoma, fief de l’opposition dans la banlieue de Conakry. La circulation était complètement coupée au niveau des rond-points Cosa et Bambeto, sur l’autoroute Le Prince sur l’axe Hamdalaye-Bambéto-Cosa-Cimenterie, ainsi que dans certaines villes aux alentours de Conakry.
Cependant, certains partis d’opposition, notamment l’UFR de Sidya Touré et du PEDN de Lansana Kouyaté ont appelé leurs militants à ne pas s’associer à ces manifestations.