La crise au Togo est visiblement loin de son épilogue. Le dialogue politique entamé entre pouvoir et opposition devra attendre encore deux semaines avant de reprendre, puisque les acteurs politiques togolais n’ont pas trouvé de solutions concrètes pour sortir le pays de l’impasse.
Crise au Togo, le dialogue politique suspendu
Six mois après les manifestations organisées par les 14 partis de l’opposition, réclamant le départ de Faure Gnassingbé, le dialogue politique maintes fois annoncé s’est enfin ouvert cette semaine dans la capitale togolaise. Sous la houlette du président ghanéen, Nana Akufo-Addo, les différents leaders de l’opposition ont accepté de discuter des points de friction avec le régime en vue de sortir le pays dans l’impasse.
Le premier jour des débats a été largement dominé par des « mesures d’apaisement ». Le chef de l’État a accepté de faire libérer quarante-cinq (45) personnes issues de l’opposition, détendant par la même occasion, l’atmosphère des pourparlers.
« Les discussions se sont déroulées dans une bonne ambiance et ont abouti à des conclusions fructueuses. Les travaux sont suspendus jusqu’à vendredi pour donner le temps aux deux parties de réfléchir sur certaines questions », a déclaré Daniel Osei, ambassadeur du Ghana au Togo.
Après la trêve de quatre jours, le dialogue inter-togolais a ainsi repris ce vendredi 23 février à Lomé. Mais, pour cette reprise des travaux, les choses semblent avoir pris une autre tournure. Les débats autour de la question de la Constitution coincent.
L’opposition réclame en effet, le retour à la Constitution de 1992 qui stipule qu’« en aucun cas, nul ne peut faire plus de deux mandats ». Quant au pouvoir, il reste campé sur sa position de soumettre la limitation de mandats à un référendum.
Après des échanges houleux, les deux camps n’ont pu trouver un compromis. Le dialogue a donc été suspendu pour au moins deux semaines. La prochaine rencontre sera fixée en fonction de l’agenda du facilitateur Nana Akufo-Addo qui a prévu se rendre aux États-Unis et en Europe dans les prochains jours. Le président ghanéen sera de retour à Accra le 4 mars.