C’est à un véritable désert que l’on a assisté ce vendredi, premier jour de dépôt des candidatures pour les élections sénatoriales. Aucune candidature n’a été enregistrée par la CEI qui avait pourtant installé ses stands à cet effet.
Elections sénatoriales, pas de candidature enregistrée ce vendredi
Par une ordonnance prise en Conseil des ministres, le président Alassane Ouattara avait indiqué les conditions de participation aux prochaines élections sénatoriales. Ce scrutin, premier du genre en Côte d’Ivoire, est prévu pour le 24 mars prochain.
Aussi, la Commission électorale indépendante (CEI) a lancé, le mercredi, le dépôt des candidatures du 23 février au 09 mars. Cependant, pour ce premier jour d’enrôlement, aucune personnalité ivoirienne ne s’est présentée pour déposer son dossier de candidature.
Certes, il reste encore deux semaines pour sacrifier à cette exigence avant de prétendre intégrer le Sénat, deuxième chambre du Parlement ivoirien institué par la Constitution de la 3e République, mais qu’est-ce qui justifie ce manque d’engouement chez les futurs Sénateurs ? Cette hésitation d’entrée serait-elle une manière de bouder la CEI eu égard aux réserves émises par l’opposition ? Serait-ce une stratégie pour les potentiels candidats afin de laisser se dévoiler premièrement leurs challengers ?
Quoi qu’il en soit, le président de la CEI Youssouf Bakayoko est conscient des multiples risques de tension qui entourent cette autre élection. Ainsi qu’il l’a avoué ce vendredi : « Cette élection est susceptible de susciter de fortes tensions en certains endroits. » Voilà pourquoi il en appelle à l’implication des préfets de région pour annihiler tout risque de débordement.
A noter que 66 Sénateurs seront élus à l’issue de cette élection, à raison de deux Sénateurs par région. Le président Alassane Ouattara nommera 33 autres. Il s’agit d’un scrutin au suffrage universel indirect. Le collège électoral est donc composé de conseillers de District autonome élus, des conseillers régionaux, des conseillers municipaux, à l’exception de ceux figurant sur une liste de conseillers de district autonome élus.