Mission accomplie ! La force conjointe du G5 Sahel vient d’atteindre son objectif budgétaire. Le sommet de Bruxelles a permis à la coalition armée de récolter près de 414 millions d’euros pour son financement.
Le G5 Sahel mobilise des fonds pour son fonctionnement
Il faut aller vite dans la mise en place du G5 Sahel. C’est dans cet objectif que s’est tenu un sommet de la force conjointe ce vendredi 23 février à la Commission européenne, à Bruxelles.
Cette conférence de haut niveau a rassemblé une trentaine de chefs d’État et de gouvernement européen, qui ont décidé d’apporter leur soutien politique et financier aux présidents du Mali, de la Mauritanie, du Tchad, du Niger et du Burkina Faso pour la constitution de cette force conjointe.
Le but de cette rencontre était de dépasser 300 millions d’euros pour l’opérationnalisation de la force. Un objectif largement atteint, car la force conjointe vient de récolter 414 millions d’euros. Le G5 Sahel a ainsi bouclé son objectif budgétaire (500 millions d’euros), d’autant plus que le groupe avait déjà mobilisé 250 millions.
Cette enveloppe supplémentaire devrait donc permettre à la force d’être opérationnelle même si deux opérations ont déjà été lancées à la frontière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger où sévissent divers groupes jihadistes.
En revanche, ce coup d’accélérateur risque d’inciter les groupes musulmans à mener des attaques dans la zone. L’organisation État islamique au grand Sahara (EIGS) a revendiqué une série d’attaques contre des forces de la région et annoncé son intention de tout faire « pour que le G5 Sahel ne s’installe pas ».
L’enjeu sera donc de maintenir cette force antiterroriste sur le long terme. Fort de cela, le président nigérien Mahamadou Issoufou insistera sur la nécessité d’un financement permanent. « L’effort financier doit être rendu pérenne. La lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée va coûter chaque année quelque 115 millions d’euros; et on ne sait pas combien de temps ce combat va durer », a-t-il plaidé.