Créé depuis 2014 dans le cadre de la lutte antiterroriste, le G5 Sahel trouve des difficultés à être opérationnel faute de financement. Cependant, cette force conjointe est en passe d’avoir une bouffée d’oxygène avec la conférence de haut niveau qui se tiendra à Bruxelles, ce vendredi 23 février, à laquelle participera une vingtaine de chefs d’Etat, dont ceux des cinq pays membres.
Le G5 Sahel en conférence demain en Belgique
Le collectif des 5 chefs d’Etat du G5 Sahel se réunit demain vendredi à Bruxelles, la capitale belge, pour renforcer la capacité d’action de cette force conjointe, tant en politique d’opérationnalisation qu’en ressources financières.
En effet, ce coalition armée qui a pour vocation de combattre le terrorisme dans la vaste région sahélienne peine à atteindre sa vitesse de croisière et à se déployer sur le théâtre des opérations. Conséquence, l’on assiste à la persistance et à la prolifération des attaques terroristes dans la sous-région.
Outre les présidents du Mali, du Tchad, du Niger, de la Mauritanie et du Burkina Faso, cette conférence de Bruxelles verra la participation de plusieurs sommités mondiales, à savoir le président français Emmanuel Macron, la Chancelière allemande Angela Merkel, les ministres des Affaires étrangères du Sénégal, de Tunisie, du Maroc, de Norvège, ainsi que 18 autres pays de l’Union européenne (UE) et du Moyen-Orient. Elle constituera à n’en point douter, un véritable coup d’accélérateur pour la mise en place de cette force.
Le budget de ce mouvement antiterroriste est estimé à 250 millions d’euros. Le président Macron assure cependant que ce sont plus de 300 millions d’euros qui seront recueillis lors de cette conférence. L’Union européenne a promis 100 millions d’euros, l’Arabie Saoudite s’engage également à octroyer 100 millions d’euros. Les Émirats arabes unis promettent quant à eux 30 millions d’euros. Les États-Unis de Donald Trump promettent 60 millions de dollars, soit plus de 55 millions d’euros.
En plus, chacun des pays membres du G5 Sahel devra décaisser la somme de 10 millions d’euros auxquels la France ajoutera 8 millions, mais surtout en besoins matériels.
Avec cette manne financière dont bénéficiera cette coalition armée, les terroristes opérant dans le Sahel gagneraient à faire profil bas, d’autant plus que le rapport de force tourne désormais en faveur des forces antiterroristes.