Le ministre Bruno Koné, porte-parole du gouvernement, vient de dévoiler la date précise des élections sénatoriales. Celles-ci auront lieu le 24 mars prochain. Un scrutin qui interviendra avant les élections municipales et régionales.
Les élections sénatoriales fixées avant le renouvellement des élus locaux
En Côte d’Ivoire, les élections locales (municipales, régionales et sénatoriales) se tiendront en cette année 2018. Le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Youssouf Bakayoko en a donné l’assurance. C’est dans cette perspective que le Gouvernement ivoirien vient de dévoiler la date précise des sénatoriales.
« Sur proposition de la CEI, le Collège électoral pour l’élection des sénateurs est convoqué le samedi 24 mars 2018. Le scrutin sera ouvert à huit heures et clos à dix-sept heures. La campagne électorale est ouverte le lundi 19 mars 2018 à zéro heure zéro minute et close le jeudi 22 mars 2018 à minuit », a indiqué Bruno Koné, porte-parole du gouvernement.
Ce sont en tout 66 personnalités qui seront élues au cours de ces scrutins et 33 autres seront nommées par le président Alassane Ouattara pour former la deuxième chambre parlementaire du pays.
Le ministre de la Communication et de l’Économie numérique précisera également que « ce ne sont pas les populations qui votent, mais les élus ». Ainsi, le Gouvernement ivoirien a choisi d’organiser les sénatoriales avant le renouvellement des maires et des conseillers régionaux, dont la date des élections est fixée pour juillet prochain.
En d’autres termes, les autorités ivoiriennes préfèrent organiser l’élection des sénateurs avant la fin de mandat des élus actuels. Une décision mal appréciée par l’opposition qui dénonce un nouveau passage en force du président Ouattara. Cette décision serait un élément révélateur de la mainmise du chef de l’État sur le processus électoral en Côte d’Ivoire.
À ce sujet, le porte-parole du gouvernement indiquera qu’il n’y a aucun vice de procédure. « On ne fera pas de juridisme ici. Il y a au niveau de l’État de Côte d’Ivoire, au niveau de la présidence de la République et au niveau du gouvernement, des juristes qui sont très bien formés et très aguerris pour traiter ce type de question. Encore que nous voulons rassurer qu’il n’y a aucun problème par rapport au respect de notre Constitution qui, comme vous le savez, a été votée majoritairement à un taux très élevé. Donc c’est une Constitution qui est largement approuvée par les Ivoiriens. Il s’agit aujourd’hui de la mettre en œuvre », a-t-il souligné.