Il est certain que la Namibie va adhérer au Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), qui a été lancé à Addis-Abeba, en Éthiopie, le 28 janvier 2018. Le gouvernement veut cependant ouvrir au préalable les discussions au niveau national avant tout engagement, a expliqué Willem Goeieman, le secrétaire général au ministère des Travaux publics et des Transports.
La Namibie va ouvrir des discussions avant toute adhésion au MUTAA
S’exprimant cette semaine, en marge de la première réunion de service de John Mutorwa, le nouveau ministre des Transports des Travaux publics, Willem Goeieman a indiqué que son ministère, en tant que tutelle, ouvrira un cadre de discussion avec les différents acteurs de l’aviation civile avant toute adhésion formalisée au MUTAA, rapporte NewEra.
Sans donner une date, Goeieman a tout de même rassuré que la Namibie deviendra membre, car selon lui, appartenir au MUTAA offrira divers avantages, tant à la compagnie nationale Air Namibia qu’à l’économie nationale en général.
« Le monde devient de plus en plus une économie globalisée et la Namibie ne peut pas rester sur une île. En dépit des défis initiaux à court terme, rejoindre le MUTAA signifierait également des opportunités supplémentaires pour Air Namibia, à la fois en termes de volumes de passagers et de fret », a déclaré Goeieman.
Projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), selon Dr Amani Abu-Zeid, commissaire aux infrastructures et à l’énergie de l’union africaine permettra « l’amélioration des niveaux de service aérien, renforcera la concurrence entre les itinéraires, ce qui entraînera des tarifs plus compétitifs, stimulera le volume des trafics supplémentaires, favorisera le commerce, les investissements et d’autres secteurs de l’économie et entraînera un accroissement de la productivité et une augmentation de la croissance économique et de l’emploi ».
Une adhésion de la Namibie au MUTAA aura l’avantage d’augmenter significativement le commerce intra-africain de ce pays qui stagne entre 10 et 12% depuis plusieurs années.
À ce jour, 23 pays africains sur 54 sont signataires de l’adhésion au MUTAA, à savoir le Bénin, le Botswana, le Burkina Faso, le Cap Vert, la République du Congo, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, l’Éthiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Liberia, le Mali, le Mozambique, le Nigeria, le Rwanda, la Sierra Leone, l’Afrique du Sud, le Swaziland, le Togo et le Zimbabwe.