Dans un document de 27 pages, l’archevêque Philippe Fanoko Kpodzro a demandé au président Faure Gnassingbé de ne pas se présenter à la prochaine élection présidentielle au Togo.
Mgr Kpodzro contre la candidature de Gnassingbé
A mesure que les élections de 2020 approchent, l’atmosphère sociopolitique devient de plus en plus tendue au Togo. Des responsables de l’opposition togolaise ont mobilisé à plusieurs reprises des milliers de partisans dans les rues pour demander le départ de Faure Gnassingbé.
Le 27 décembre dernier, les Togolais ont encore marché dans les rues de la capitale pour demander le départ du président togolais. Dans cette foule immense, des personnes lâchaient à vive voix la cause de leur motivation. « C’est la première fois que je participe de bout en bout aux manifestations de l’opposition, car il est temps de changer les choses dans ce pays. Je reste déterminée « , avait martelé Élodie Djatou, une couturière.
Pour Mohamed Adissan, il faut aller jusqu’au bout sans relâche, car cette mobilisation populaire » ne dit rien au président de la République« .
A l’instar du clergé congolais, l’église togolaise n’a pas voulu rester longtemps dans le silence face à cette situation. Cette semaine, par le canal d’un document de 27 pages, l’archevêque émérite de Lomé, Philippe Fanoko Kpodzro, a demandé à l’homme fort de Lomé de ne pas se représenter à la présidentielle de 2020.
Après cette prise de position, espérons que les événements survenus en RDC qui ont déclenché une grave crise entre responsables religieux et pouvoir ne se produisent pas au Togo.
Pour rappel, le président togolais a succédé à son père, Etienne Eyadéma Gnassingbé, qui avait passé 38 ans à la tête du pays. Quant au président Faure Gnassingbé, il est au pouvoir depuis 2015. L’opposition entend donc mettre un terme au règne sans partage du clan Gnassingbé.