Amadou Gon Coulibaly, chef du Gouvernement ivoirien, s’est exprimé sur la question de la réforme de la CEI tant réclamée par l’opposition. Le Premier ministre a fait savoir que l’institution chargée d’organiser les élections ne sera pas réformée.
Réforme de la CEI, le pouvoir actuel rejette cette idée
Depuis quelques semaines, l’opposition ivoirienne est montée au créneau pour exiger la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI). Ces partis politiques estiment que la composition actuelle de l’institution ne garantit pas un scrutin équitable, crédible et transparent.
Des cadres du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) estiment par ailleurs que les dispositions juridiques et statutaires qui fondent le fonctionnement de la CEI sont caduques. Les deux tendances du FPI, ainsi que plusieurs autres mouvements politiques estiment également que le maintien de Youssouf Bakayoko et certains membres de commission centrale de la CEI sont des problèmes qu’il faut corriger, afin que les prochaines élections locales (municipales, régionales et sénatoriales) se tiennent dans des conditions de régularité, de transparence, de crédibilité et de paix.
Malgré toute cette pression, le Gouvernement ivoirien ne semble point courber l’échine. Le régime d’Abidjan est en effet opposé catégoriquement à toute idée qui acterait la dissolution de l’équipe qui a pris la décision historique d’annoncer Alassane Ouattara gagnant à la présidentielle de novembre 2010.
Pour confirmer cette volonté, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, face à la presse ce mercredi 14 février, a fait savoir que la CEI, bien que controversée, organisera les prochaines élections. « La CEI actuelle est issue d’un consensus politique. Tous les partis politiques de Côte d’Ivoire ont été consultés. Et c’est consensuellement que la CEI actuelle a été mise en place, avec tous les partis politiques. Sachez que la CEI est le fruit d’un consensus politique entre tous les acteurs politiques », a-t-il indiqué.
Il y a ainsi de fortes chances que Youssouf Bakayoko continue de diriger la CEI aux prochaines élections locales. Néanmoins, la date précise de ces élections n’a pas encore été fixée. D’ici là, beaucoup d’eau peut couler sous le ponts ou l’opposition peut corser les pressions et amener le régime d’Abidjan à une éventuelle réforme de la CEI.