Laurent Gbagbo n’a jusque-là accordé aucune audience à Pascal Affi N’Guessan depuis qu’il a été transféré à La Haye. Et pourtant, le président du FPI en a fait la demande depuis belle lurette. Il espère toutefois que son mentor accédera enfin à sa demande avant la présidentielle de 2020.
Affi N’Guessan peut-il se passer du soutien de Gbagbo en 2020 ?
Depuis plus de 6 ans que Laurent Gbagbo est à La Haye, il n’a accordé aucune visite à Pascal Affi N’Guessan. Cette situation confirme à souhait le malaise qui existe entre l’ex-président ivoirien et son ancien Premier ministre. Et le président du Front populaire ivoirien (FPI) qui en est affecté ne se le cache nullement pas : « Je ne peux pas dire que cela ne me gêne pas. »
Cette situation est d’autant plus gênante que l’ancien chef de file des Refondateurs a déjà reçu dans sa cellule de la prison de Scheveningen plusieurs personnalités ivoiriennes, notamment Mamadou Koulibaly (Lider), Evariste Méambly (député PDCI de Facobly), Kouadio Konan Bertin (PDCI), Georges Armand Ouégnin, Pascal Logbo, Justin Koné Katinan et bien d’autres personnalités qui ne sont pas forcément de son bord.
Dans son interview accordé à Jeune Afrique, Affi N’Guessan reconnait toutefois qu’une visite à Laurent Gbagbo « aurait pu être un coup de pouce ». Mais il ne se fait plus d’illusion, car, dit-il, « cela n’affecte nullement ma détermination à faire en sorte que le parti se reconstruise et gagne la présidentielle de 2020 ».
Notons que dans son bras de fer avec Aboudramane Sangaré, Pascal Affi N’Guessan semble avoir perdu du terrain, en dépit de son élection en tant que député de Bongouanou. Les « Gbagbo ou rien » semblent toutefois bénéficier d’une certaine légitimité auprès des militants qui les confortent dans leur position. Et désormais, le chemin pour rendre visite à Laurent Gbagbo à La Haye passe par son camarade de longue date que ses partisans appellent affectueusement « le Gardien du temple ».
Quoi qu’il en soit, le candidat malheureux à la présidentielle de 2015 ne renonce pas à se rendre (enfin) auprès de l’ex-président ivoirien. « C’est à lui d’en décider », se résigne cependant l’ancien chef de la Primature sous Laurent Gbagbo.