Après sa récente réunion à Prétoria, l’ANC vient de lancer un ultimatum à Jacob Zuma. Le président sud-africain, poussé vers la sortie par son propre parti, a désormais 48 heures pour rendre sa démission.
Jacob Zuma à 48 heures d’une démission ?
En 2008, Jacob Zuma, alors à la tête du Congrès national africain (ANC), avait poussé le chef d’État Thabo Mbeki à écourter son mandat présidentiel. L’ancien président, acculé par son propre camp, avait fini par plier l’échine et quitter la présidence.
Aujourd’hui, à la tête de la nation arc-en-ciel, le tombeur de Mbeki semble subir la loi du karma : Zuma risque également de partir dans les mêmes conditions.
Après les élections locales de 2016 où le parti de Madiba a obtenu 54 % des voix, ce qui n’était jamais arrivé depuis 1994, et les scandales de corruption, l’autorité du Président sud-africain a commencé à vaciller. Les critiques et mécontentements fusent de partout, sa formation politique, l’ANC, dirigée désormais par Cyril Ramaphosa exige son départ anticipé.
Lundi 12 février, le Comité national exécutif (NEC) du parti s’est réuni dans un hôtel à Prétoria pour statuer sur son sort. Après plus de 13 heures d’échanges, le parti au pouvoir a décidé de « rappeler Jacob Zuma de son poste de président », apprend-on du site d’information The Times. L’ANC a par ailleurs lancé un ultimatum au Président Zuma. Ce dernier a 48 heures pour rendre le tablier.
Toutefois, le « lion de Msholozi » dispose toujours d’une arme dans son arsenal. Il reste soutenu par un carré de fidèles. Quelques semaines plus tôt, Jacob Zuma a même exclu de démissionner. Il faut dire que le Chef d’État a plusieurs fois connu de telles pressions. Depuis son accession à la Magistrature suprême, celui-ci a survécu à huit motions de défiance. Il semble que M. Zuma donne du fil à retordre aux partisans de l’ANC qui veulent le voir tomber.