Ellen Johnson Sirleaf vient de recevoir le prix Mo Ibrahim après sa passation de pouvoir dans les normes prescrites par la constitution du Liberia à l’ancien footballeur international libérien, George Weah.
Ellen Johnson Sirleaf nouvelle lauréate du prix Mo Ibrahim
Le prix Mo Ibrahim est un prix continental instauré par l’entrepreneur anglo-soudanais Mo Ibrahim pour récompenser les présidents africains qui font preuve d’un grand leadership dans un continent où la passation du pouvoir crée très souvent des situations de conflits. Depuis son instauration, cette recompense devrait, dans les normes, faire 11 heureux, mais Ellen Jonson Searleaf n’est que la 5e.
En 2007, le premier prix Mo Ibrahim a été décerné à l’ancien président mozambicain Joaquim Chissano.
En 2008, Festus Mogae, l’ex-président botswanais s’est vu attribuer le prix pour avoir assuré la stabilité et la prospérité durant son mandat malgré la pandémie du SIDA. Trois ans plus tard, le président cap-verdien Pedro Pires l’a reçu en raison de la transformation de son pays en une nation démocratique.
Puis, le dernier président qui s’est vu décerner ce prix avant l’ancienne présidente du Libéria est l’ex-président namibien Hifikepunye Pohamba en 2014 pour son travail de cohésion et de réconciliation nationale.
Ellen Johnson Sirleaf est ainsi la 5e bénéficiaire du prix Mo Ibrahim. On se souvient que Sirleaf avait également remporté le prix Nobel de la paix et est devenue la première femme présidente en Afrique. Elle est ainsi la femme qui ouvre les grandes portes pour les futures génération des femmes d’Afrique.
La grande remarque nous enseigne qu’aucun président francophone n’a encore obtenu ce prix, de même que l’ensemble des présidents ouest-africain. En substance, le prix Mo Ibrahim, au-delà d’être une récompense, il est aussi un baromètre de la démocratie africaine. Les 7 ans passés sans bénéficiaires prouvent que la démocratie est plus un mythe qu’une réalité en Afrique.