Jacob Zuma, acculé par le camp Cyril Ramaphosa, est en passe de démissionner. Le comité national exécutif de l’ANC, organe très influent, va se prononcer ce lundi 12 février sur le sort du président sud-africain.
Une fin de règne compliquée pour Jacob Zuma
Jacob Zuma pourrait quitter la présidence de l’Afrique du Sud, dans les prochains jours. Sa formation politique, le Congrès national africain (ANC), se réunit, ce jour, pour statuer sur le sort du Président de la République. Cette réunion sonne d’ores et déjà comme la fin de règne de Zuma.
Le président de l’ANC, Cyril Ramaphosa, s’adressant aux militants de son parti, hier après-midi a déclaré: « Nous savons que vous voulez une décision rapide. Le comité national exécutif de l’ANC (NEC, ndlr) se réunira demain pour discuter cette question précise. Et parce que notre peuple veut que cette affaire soit close, le NEC fera précisément cela. »
Ces propos précis du nouveau patron de l’ANC montrent bien que le camp Ramaphosa est sur le point d’obtenir le départ anticipé du chef de l’État Jacob Zuma, dont le mandat prend fin en 2019.
Si le « lion de Msholozi » a survécu à huit motions de défiance depuis son accession au pouvoir, il est aujourd’hui en position de faiblesse. Un entêtement face à cette nouvelle pression de l’ANC risque cepenadant de lui coûter cher.
En effet, M. Zuma est menacé de poursuites judiciaires dans plusieurs affaires de corruption. En cas de destitution forcée, il risque d’être traduit en Justice.
Eu égard à cette situation, le successeur de Thabo Mbeki a choisi la voie de la sagesse : une fin de règne à la Mugabe. Le Chef d’État sud-africain cherche à obtenir une immunité pour lui et plusieurs membres de sa famille. Mais pour le nouveau leader de l’ANC, « les personnes corrompues doivent être jugées ».
Cette réunion du NEC portera donc sur l’éventuelle immunité à accorder à Jacob Zuma.