Au Sénégal, des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Dakar pour exiger une organisation équitable de l’élection présidentielle de 2019. Cette manifestation a réuni plusieurs tendances de l’opposition.
Dakar, l’opposition manifeste son mécontentement
Ce vendredi 9 février, la capitale sénégalaise, Dakar, était en ébullition. Des milliers de personnes répondant à l’appel de l’opposition sont sorties pour exiger l’organisation équitable des prochaines élections. Les participants brandissaient des pancartes et des banderoles sur lesquelles ils réclament notamment des « élections libres et démocratiques ».
Il faut dire que depuis les élections locales de 2017, l’opposition sénégalaise dénonce un manque de transparence de la part du pouvoir. Elle accuse par ailleurs le régime Macky Sall de vouloir truquer la présidentielle en délivrant de manière sélective les cartes d’identité biométriques nécessaires au vote.
« Il faut qu’on montre à Macky Sall que le peuple réclame des élections transparentes et il exige qu’on lui donne ses cartes d’électeurs », a déclaré Oumar Sarr, le coordonnateur du PDS, parti de l’ex-président Abdoulaye Wade.
Présent à cette manifestation, Déthié Fall, le vice-président de Rewm a invité le chef de l’État à « prendre toutes les dispositions pour remettre à leurs propriétaires les trois millions de cartes d’électeurs qui restent ».
Par ailleurs, cette marche qui a traversé plusieurs quartiers de la capitale fut l’occasion pour les Khalifistes de réclamer la libération de leur leader, maire de Dakar. Khalifa Sall, en jugement pour détournement de fonds, ses sympathisants dénoncent une manoeuvre politicienne visant à écarter le challenger du Chef de l’État. Par conséquent, ils invitent le Président à arrêter ce « procès politique » pour des élections « libres et équitables ».
Le coordonnateur du PDS affirmera que : « nous demandons le retour inconditionnel du frère Karim Wade et l’arrêt du procès du maire de Dakar Khalifa Sall ».