Cissé Bacongo, secrétaire national du Rassemblement des républicains (RDR), confirme son intention d’aller vers l’aille dure du FPI. Dans les colonnes de L’Inter, l’ancien ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative a vivement défendu le camp Sangaré quand bien même cette frange politique n’est pas reconnue par certains membres de son parti.
Cissé Bacongo prend position pour le camp Sangaré
Depuis la chute de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI) est divisé en deux clans : le « FPI modéré », dirigé par l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan et le « FPI radical », dirigé par le Professeur Aboudramane Sangaré.
Ce dernier camp, jugé hostile au Président Alassane Ouattara, souffre d’un manque de reconnaissance vis-à-vis des autorités ivoiriennes. Le régime d’Abidjan rejette, en effet, son existence sur le terrain politique et ne traite pas avec cette frange qui regroupe des fidèles de l’ancien président ivoirien.
Mais, la récente sortie de l’un des responsables du RDR, le parti au pouvoir, laisse perplexe. Cissé Bacongo a défendu les « Gbagbo ou rien », en reconnaissant cette frange radicale en tant qu’un parti dont la voix porte en Côte d’Ivoire. « Ce n’est pas parce que le groupe de Sangaré n’est pas reconnu juridiquement que ce groupe n’existe pas (…) Ils ont fait, le week-end dernier, le lancement de la fête de la liberté à Gagnoa. Ils ont parlé. Ils ont pris des décisions, et ils sont suivis par des militants, par des personnes, par des femmes et hommes qui se considèrent comme étant des militants du Fpi qui se reconnaissent dans leur position, dans tout ce qu’ils font. Donc pour moi, il est important de parler à tous ceux-là », a indiqué le cadre du RDR.
Rappelons que l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique avait évoqué, lors d’un meeting du RDR à la place In’Challah de Koumassi, un rapprochement avec l’aile dure du FPI. Il avait par ailleurs conseillé Kandia Camara, Secrétaire générale du parti au pouvoir, « d’enfiler » son « manteau pour aller voir Sangaré ».
Cette nouvelle déclaration de ce haut cadre du parti d’Alassane Ouattara sonne comme une avancée vers ce qui semblait jusqu’ici impensable. La classe politique ivoirienne est peut-être en train de comprendre ce qu’avait déjà compris la population qui continue d’être culturellement brassée. Si aucun Ivoirien n’est de trop dans la lutte pour élever le pays, un rapprochement des politiques ne peut que participer au retour de l’apaisement.
Le PDCI parle au FPI qui doit parler au RDR qui est déjà l’allié du PDCI.