L’Ouganda est à la recherche d’une enveloppe de 388 millions de dollars avant septembre 2018 pour le redémarrage de Uganda Airlines en cessation d’activités depuis 2001. La compagnie nationale pourra donc reprendre ses activités au quatrième trimestre suite à l’approbation par le Cabinet d’un plan directeur indiquant les modalités de reprise des vols depuis le hub d’Entebbe vers l’Afrique de l’Est et le reste du continent.
$388 millions pour sortir Uganda Airlines des hangars
C’est là tout le casse-tête de Ntege Azuba, ministre ougandais des Travaux publics et des Transports qui coordonne le groupe de travail mis sur pied depuis 2016 par le président de la République pour la relance de Uganda Airlines.
D’après le plan directeur, la flotte initiale comptera quatre Bombardiers CRJ900 et deux gros-porteurs A330-200. Le gouvernement, qui est le principal actionnaire, devra introduire 70 millions de dollars en quatre tranches sur une période de trois ans. La première injection pourra être faite dans le prochain budget. Une autre enveloppe de 318 millions de dollars requise pour l’acquisition d’aéronefs sera constituée au moyen d’une combinaison d’outils de financement.
« Le plan d’affaires propose que ces fonds proviennent des financements externes, par l’intermédiaire de banques, des fonds d’investissement privé, des bailleurs de fonds, d’emprunts gouvernementaux, d’agences de crédit à l’exportation et /ou de liquidités », indique le plan directeur.
La relance de la compagnie nationale est un vœu cher au président de la République de l’Ouganda, Yoweri MUSEVENI. Selon lui, il existe plusieurs indicateurs qui rassurent de la viabilité de la future compagnie. « Je suis convaincu que la compagnie aérienne ougandaise réussira principalement en raison de six facteurs : les Ougandais de la diaspora, la communauté indienne, les hommes d’affaires, les touristes, le trafic régional et les déplacements internes », a prophétisé le chef de l’Etat ougandais.
Il pense que la future compagnie permettra de vendre le potentiel touristique du pays. « En termes de tourisme, aucun pays ne peut rivaliser avec l’Ouganda si nous avons une compagnie aérienne et promouvons notre beau climat, notre faune et les autres attractions touristiques », a-t-il conclu.
En rappel, le samedi 04 juin 2017, le président Museveni avait reçu à Entebbe, une délégation du constructeur d’avions italo-français ATR, conduit par Patrice Bauebo, le responsable des ventes pour la région Afrique. Les discussions portaient essentiellement sur les perspectives de relance de la compagnie nationale.