L’ Annexe fiscale 2018 adoptée par le gouvernement en Conseil des ministres a suscité la colère des opérateurs économiques. Cette grogne sociale a poussé l’État ivoirien à abandonner les principales dispositions de cette mésure controversée.
L’ Annexe fiscale 2018 définitivement annulée
Le 2 janvier 2018, en promulguant l’Annexe fiscale 2018, l’Exécutif ivoirien ne savait pas que cela allait faire un tollé dans le secteur privé et provoquer de vives critiques de la part des opérateurs économiques. Commerçants, industriels et chefs d’entreprises ont unanimement condamné ce nouveau guide fiscal qui comporte une série de hausses d’impôts et de taxes.
L’ancien chef du patronat ivoirien, Jean Kacou Diagou a lui même dénoncé les méfaits de ce dispositif fiscal. « Toutes les taxes instaurées dans cette annexe ne feront que faire fuir les entreprises », a-t-il indiqué. Ainsi, tout le secteur privé est entré dans un bras de fer avec le gouvernement d’Alassane Ouattara pour exiger l’abrogation de cette mesure jugée impopulaire.
Fort de cette colère au sein du secteur privé, le Président ivoirien a demandé à ses collaborateurs d’échanger avec les chefs d’entreprise afin de trouver un terrain d’entente. « J’ai demandé à monsieur le Premier ministre que les discussions sur la question soient approfondies, notamment en rencontrant le secteur privé, en vue de faire des propositions au gouvernement », avait indiqué le Chef d’État.
Après des tractations et autres négociations, les revendications du Patronat ont porté leurs fruits. Ce lundi 5 février, le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly a annoncé aux principaux dirigeants du secteur privé, l’annulation de la quasi-totalité des dispositions de l’Annexe fiscale 2018.
« Cette décision courageuse du gouvernement a été unanimement saluée par les dirigeants du secteur privé, qui ont remercié le Président de la République et le Premier ministre pour leur sollicitude et leur écoute à l’égard des préoccupations du secteur privé », a indiqué Dr Parfait Kouassi, 1er vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’ivoire.
De ce fait, les réformes induisant des suppressions d’exonérations fiscales et l’augmentation des impôts sont désormais reléguées au placard.